Les révélations des Panama Papers montrent que le combat contre l’évasion fiscale reste «inachevé» et qu’il faut «aller au-delà» des récentes offensives de la communauté internationale, a déclaré jeudi la patronne du FMI Christine Lagarde.
«C’est un travail inachevé (…) il reste du travail à faire sur ce front», a déclaré la responsable lors d’une conférence de presse, assurant que l’offensive contre l’évasion fiscale des multinationales, baptisée BEPS, était insuffisante. «Nous devons tous aller au-delà des BEPS pour vérifier qu’il y a une mise en œuvre et (…) qu’il n’y a pas des failles ici et là», a déclaré la directrice générale à l’ouverture de l’assemblée de printemps FMI-Banque mondiale.
Plus tôt, son homologue de la Banque mondiale Jim Yong Kim a estimé que les pratiques d’évasion fiscale pouvaient avoir un «immense effet néfaste» sur la lutte contre la pauvreté à travers le globe. «Quand des impôts sont contournés, quand des actifs publics sont pris et déposés dans ces paradis fiscaux, tout cela peut avoir un immense effet néfaste sur notre mission de mettre fin à la pauvreté», a déclaré Jim Yong Kim.
Le président de cette institution-phare du développement économique s’est dit extrêmement «préoccupé» par le scandale des «Panama Papers» qui a révélé un vaste réseau d’évasion fiscale via des sociétés écrans dans des paradis fiscaux. «C’est une question fondamentale de confiance», a-t-il ajouté en donnant le coup d’envoi de l’assemblée de printemps de la BM et du Fonds monétaire international.
Jim Yong Kim a toutefois lancé un avertissement aux entreprises et particuliers impliqués dans l’évasion fiscale: «Faites très attention, (…) la transparence ne va pas reculer, le monde va simplement devenir de plus en plus transparent», a-t-il affirmé.
Le Quotidien/AFP
Comment se fait-il que les médias luxembourgeois ne publient pas la liste des PEP luxembourgeois , actionnaires de sociétés écrans du Panama ?