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Chine : dans le viseur, Jack Ma refait surface après deux mois de silence


Le ton de Jack Ma envers le régime communiste a bien changé en deux mois. (archives AFP)

Le milliardaire chinois Jack Ma, dans le viseur des autorités, a fait sa réapparition mercredi par vidéo, après deux mois et demi d’un silence à l’origine de nombreuses interrogations.

Le fondateur du mastodonte du commerce en ligne Alibaba avait disparu des radars après avoir publiquement critiqué fin octobre les autorités de régulation financière. Cette inhabituelle pique en direction du régime communiste lui avait valu une convocation des autorités, qui avaient également interdit in extremis l’introduction en Bourse géante d’Ant Group, filiale de paiements en ligne d’Alibaba, sur les places de Shanghai et Hong Kong.

Mais dans une vidéo mise en ligne mercredi, l’homme d’affaires à la fortune évaluée à 48 milliards d’euros est apparu en train de s’adresser à distance à des enseignants dans le cadre de ses activités de mécénat. Cette apparition a immédiatement rassuré la Bourse de Hong Kong, où le titre Alibaba prenait près de 9% en fin de séance.

Discours pro-régime

Dans son intervention en ligne, Jack Ma a vanté les efforts du régime communiste pour éradiquer la grande pauvreté, projet phare du président Xi Jinping. Il s’est dit « plus déterminé que jamais à aider l’éducation et le bien public », selon des propos rapportés par le site d’information Tianmu News.

« La Chine (…) est entrée dans une nouvelle phase de développement et progresse vers la prospérité commune », s’est félicité le multi-milliardaire. L’entrée en Bourse d’Ant Group aurait dû être la plus grande de tous les temps, dépassant 34 milliards de dollars. Sa suspension avait été suivie de l’ouverture d’une enquête anti-monopole contre l’entreprise ainsi que contre Alibaba. Jack Ma a officiellement pris sa retraite en 2019 mais reste un gros actionnaire de ses entreprises.

La réaction des autorités a été interprétée comme une volonté de réduire les risques liés à la finance en ligne, mais aussi de contrôler les ambitions des géants technologiques.

LQ/AFP