Coca Cola European Partners (CCEP), l’embouteilleur en Europe occidentale du géant américain des boissons gazeuses, va supprimer quelque 1 200 postes, soit environ 5 % de ses effectifs européens, essentiellement en Grande-Bretagne, Allemagne et Espagne, a-t-on appris jeudi de sources syndicales concordantes.
« On nous a annoncé jeudi la suppression de 1 200 postes dans toute l’Europe, les sites britanniques devraient être les plus touchés, via l’externalisation de services informatiques vers la Bulgarie, ainsi que les usines en Espagne et en Allemagne », a-t-on appris auprès d’un responsable syndical belge, à l’issue d’un comité central européen d’entreprise.
En Belgique, où CCEP emploie quelque 2 500 personnes dans trois usines, 24 postes devraient être supprimés, a précisé la même source. « Les trois pays les plus touchés par la réorganisation seront la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Espagne, » a ajouté cette source syndicale.
En France, où CCEP emploie quelque 2 600 salariés dans cinq usines (Clamart et Grigny en Ile-de-France, Socx près de Dunkerque, Castanet-Tolosan près de Toulouse et Les Pennes-Mirabeau près de Marseille), aucune information n’était disponible jeudi soir, un comité d’entreprise étant prévu vendredi matin.
23 000 salariés dans 13 pays, dont le Luxembourg
Un responsable syndical français, présent au comité européen, a confirmé le chiffre de 1 200 suppressions d’emplois dans toute l’Europe. « Pour le moment, on ne parle pas d’information-consultation pour des suppressions de postes » en France, a indiqué une autre source syndicale française.
CCEP qui emploie au total quelque 23 300 salariés dans 13 pays d’Europe occidentale (Allemagne, Andorre, Belgique, France, Grande-Bretagne, Islande, Luxembourg, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suède) a seulement confirmé la tenue du comité central européen d’entreprise jeudi matin.
Coca Cola possède 18 % de CCEP. Aux États-Unis, Coca Cola a annoncé le 28 août un plan de départs volontaires portant sur 4 000 postes. Le groupe a vu ses ventes s’écrouler au plus fort des mesures de confinement imposées face à la pandémie de Covid, et son chiffre d’affaires a plongé de 28% au deuxième trimestre.
AFP/LQ