Le fabricant d’engins de chantier Caterpillar va supprimer 10 000 emplois dans le monde, soit 9% de ses effectifs, et fermer plus d’une vingtaine de sites pour faire face à la détérioration de la conjoncture économique.
La suppression de la moitié des emplois concernés interviendra d’ici fin 2016, a annoncé le groupe américain qui espère économiser 1,5 milliard de dollars par an. Pour l’instant Caterpillar ne donne de détails ni sur les régions ni sur les postes qui vont être affectés.
Les indemnités de licenciement et autres coûts liés à la clôture des implantations s’élèvent à environ 2 milliards de dollars. Caterpillar a supprimé 31.000 emplois en trois ans.
«Nous faisons face à une convergence de conditions de marché difficiles dans des régions et des secteurs industriels clefs, notamment les mines et l’énergie», explique le PDG Doug Oberhelman, cité dans le communiqué. Le dirigeant se dit «confiant» que les nouvelles mesures de réductions de coûts vont permettre à son groupe d’être en pole position pour profiter d’une «amélioration de la demande», actuellement en berne.
La forte faiblesse du secteur minier, le déclin des commandes pour l’industrie pétrolière du fait du plongeon des prix du pétrole et une érosion des ventes liées au secteur de la construction dans les économies émergentes en difficulté (Chine et Brésil) plombent Caterpillar.
A ceci s’ajoute le renchérissement du dollar, qui rogne ses revenus engrangés à l’étranger et rend chers ses engins pour des clients hors zone dollar. Caterpillar a ainsi abaissé jeudi d’un milliard de dollars son objectif de chiffre d’affaires annuel 2015, désormais attendu à 48 milliards de dollars, contre 49 milliards en juillet.
Le groupe de 90 ans est ainsi bien parti pour enregistrer sa troisième baisse consécutive de revenus et de bénéfices. Et l’année 2016 ne devrait pas échapper à cette dynamique négative, prévient Caterpillar. A Wall Street, le titre dégringolait de 7,01% à 65,28 dollars dans les premiers échanges.
AFP/M.R.