Le plan social annoncé fin septembre chez J.P. Morgan Bank a été signé mercredi par la direction et les syndicats. Un maximum de 93 personnes sont finalement concernées, une casse « limitée » par rapport aux 105 emplois mis dans la balance au départ.
Après 15 jours de négociations qui se sont déroulées, «dans une ambiance constructive et dans un respect mutuel», selon Vincent Jacquet, secrétaire général adjoint du LCGB, syndicat majoritaire dans l’établissement financier, la direction de JP Morgan Bank Luxembourg S.A et les syndicats LCGB-SESF, l’ALEBA et l’OGBL-SBA ont trouvé un accord sur les modalité d’un plan social. Il avait été annoncé le 27 septembre de manière brutale aux représentants du personnel lors d’une réunion éclaire.
À l’époque, la banque américaine installée à Senningerberg avait été visée par un plan en juillet 2009 et qui avait licencié au final 33 personnes, voulait supprimer 105 emplois sur les 475. Cela suite à la délocalisation des activités de comptabilité des fonds d’investissements (Fund Accounting) vers Edimbourg et des activités d’agent de transfert (Transfer Agency) vers l’Inde.
Au final, un «maximum de 93 personnes» seront touchées par le plan social signé mercredi en fin d’après-midi. Contacté par le Quotidien, Vincent Jacquet a affirmé que le nombre de salariés concernés par ce plan a été diminué grâce à des «mobilités en interne».
Un nombre à diminuer
«Des efforts se poursuivront dans les semaines à venir pour essayer de diminuer encore ce nombre», ont assuré les trois syndicats du secteur bancaire dans leur communiqué commun. Dans le cadre du plan, ces derniers avec les représentants du personnel ont pu obtenir divers mesures d’accompagnement sociales et financières «en faveur des salariés qui seront licenciés». Il s’agit, entre autres «des indemnités extra-légales liées à l’âge et à l’ancienneté du salariés, d’une indemnité liée à la situation familiale du salarié, des possibilités de préavis prolongés pour les salariés n’ayant pas retrouvé de travail au terme du préavis légal» ainsi qu’un «budget permettant de réaliser un outplacement (NDLR : reclassement interne en Français) ou de la formation».
Fin septembre, la place financière luxembourgeoise avait connu une autre annonce de plan social. Cette fois-ci, la banque suisse UBS, installée au Kirchberg et qui compte 438 salariés était concernée. Elle voulait supprimer 60 postes en raison d’une délocalisation d’une branche de la filiale luxembourgeoise vers la Pologne. Finalement, quatre emplois ont pu être sauvés. À l’époque, les syndicats avaient annoncé que «la banque essaiera de réduire ce nombre en proposant la préretraite anticipée, des mutations internes ou des mutations au sein du groupe».
Aude Forestier