La filiale belge du géant français de la distribution Carrefour a annoncé jeudi envisager plus de 1 200 suppressions d’emplois, soit plus de 10% de ses effectifs en Belgique, dans le cadre d’un plan d’économies affectant le groupe au niveau mondial.
Ce plan social « est indispensable pour réduire les coûts et investir fortement dans les secteurs d’avenir créateurs de valeur », a justifié Carrefour Belgique dans un communiqué, citant « le digital, les services, le bio, le frais et les marques propres Carrefour ».
Mardi le groupe français avait annoncé depuis Paris la suppression de 2 400 postes en France, via un plan de départs volontaires, un plan de sauvegarde de l’emploi pour le personnel des 273 ex-magasins Dia avec l’objectif de reclasser « au moins » la moitié des 2 100 salariés, ainsi qu’une réduction de coûts de deux milliards d’euros.
En Belgique, où Carrefour emploie 11 500 personnes (siège bruxellois et magasins), « la concurrence se diversifie et s’intensifie » dans la grande distribution, a fait valoir la filiale. Et d’ajouter: « Les consommateurs belges modifient leur comportement d’achat en se tournant davantage vers les sites de commerce en ligne – principalement étrangers. En 2017, les Belges ont également moins consommé ».
Charles Michel suit le dossier
Le plan de transformation visant à s’adapter à ces « changements profonds » pourrait affecter, a poursuivi Carrefour Belgique, « au maximum 1 233 personnes dont 1 053 au sein des hypermarchés et 180 au sein du siège ». Le groupe va fermer deux hypermarchés (à Angleur dans la banlieue de Liège et à Genk), en restructurer une quarantaine en augmentant leurs horaires d’ouverture notamment, ouvrir 30 nouveaux établissements de plus petite surface et 70 nouveaux points de retraits pour les commandes passées sur internet.
La direction a tenu à souligner sa « ferme volonté de limiter autant que possible les conséquences sociales en envisageant toutes les mesures alternatives ou d’accompagnement, en concertation avec les partenaires sociaux ». De son côté le Premier ministre belge Charles Michel a assuré jeudi être « en contact avec la direction de Carrefour » et « rencontrera rapidement les syndicats », selon un porte-parole cité par l’agence Belga.
Le Quotidien/AFP