Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, a proposé lundi l’instauration d’une nouvelle indemnité carburant pour tous ceux qui sont obligés d’utiliser leur voiture pour aller travailler, mais sous condition de revenus.
Le gouvernement travaille à une « indemnisation plus généreuse pour tous ceux qui sont obligés de prendre leur véhicule pour aller travailler, une fois encore qu’ils soient salariés, qu’ils soient alternants », a affirmé M. Le Maire sur France Inter.
Cette « indemnité carburant travailleurs », comme on l’appelle déjà à Bercy, serait versée « en fonction du niveau de revenus », a-t-il ajouté, sans préciser le plafond qui pourrait être fixé, laissant cela au débat parlementaire sur le paquet pouvoir d’achat. Elle concernerait en tout cas « plusieurs millions de personnes », selon lui.
Cette aide irait donc plus loin que l’indemnisation dédiée aux « gros rouleurs », c’est-à-dire qui « font plus de 12 000 km par an », évoquée un temps par le gouvernement, car « il y a plein de gens qui ne font pas 12.000 km par an, qui prennent leur voiture pour aller travailler et qui n’arrivent plus à boucler les fins de mois », a détaillé M. Le Maire.
Plus de 60 euros par personne
Pour éviter une usine à gaz, elle serait attribuée sur simple déclaration et versée en une seule fois, avance-t-on à Bercy, où on ajoute que l’administration pourra effectuer des contrôles via le fichier des assurances ou les relevés de contrôles techniques.
Le montant de cette indemnité reste encore à définir, mais elle devrait dépasser les 60 euros, indique-t-on au ministère de l’Économie.
Une remise de 18 centimes par litre de carburant est appliquée à la pompe pour tous les automobilistes depuis le 1er avril pour atténuer l’impact de la flambée des cours du pétrole, et la loi pouvoir d’achat proposera de la prolonger au moins jusqu’à la fin août.
Le ministre de l’Économie a déjà proposé aux oppositions de prolonger cette aide jusqu’à la fin de l’année. L' »indemnité carburant travailleurs » pourrait soit prendre le relai de cette remise, soit se cumuler avec elle, au moins temporairement, en fonction de l’évolution de l’inflation, avance-t-on à Bercy.