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Cactus : «Un blocage de principe»


Samedi se tiendra un piquet de protestation ici devant le Cactus Bascharage à 10 h, puis ici devant celui de Howald (12 h) et enfin au Cactus Belle Étoile à Bertrange (14 h) (photo : archives LQ/Fabrizio Pizzolante).

Les syndicats et la direction de Cactus se sont retrouvés jeudi devant l’Office national de conciliation pour une première réunion. Après plus d’un an et demi de conflit, syndicats et direction n’ont toujours pas trouvé de terrain d’entente pour avancer dans le renouvellement de la convention collective

L’affaire traîne depuis presque un an et demi, et jeudi, «après trois heures de réunion, rien n’a changé, il n’y a pas eu de nouvelles avancées», a assuré David Angel, secrétaire central de l’OGBL. Il précise cependant avoir senti une certaine «ouverture» de la part de Cactus.

Pour autant, la situation était dans l’impasse jeudi soir à la sortie de cette réunion. Une seconde aura lieu en février prochain et des négociations sur le sujet devraient reprendre en janvier.
Pour le moment, les syndicats et la direction de la chaîne de magasins n’arrivent pas à s’entendre sur deux points précis : la requalification des chauffeurs poids lourds en travailleurs «qualifiés» et  une augmentation de 29 euros tous les deux ans pour les salariés.

«Pas des demandes utopiques»

«Pour le moment, la convention collective prévoit une augmentation de 29 euros tous les trois ans. Nous souhaitons que dans la nouvelle convention collective, cela soit ramené à tous les deux ans. Pour les chauffeurs poids lourds, nous souhaitons qu’ils soient considérés comme des travailleurs qualifiés du fait qu’ils possèdent un permis poids lourd», a expliqué David Angel.

Visiblement, la direction de Cactus semble ne rien vouloir lâcher sur ces deux points qui, selon le syndicaliste, «ne sont pas des demandes utopiques pour la société qui a fait 40 millions d’euros de bénéfices l’an dernier. Je pense que la base de ce conflit est surtout une affaire de principe. C’est un blocage de principe de la part de la direction qui, je pense, veut savoir jusqu’où nous pouvons aller, le tout dans le contexte actuel du pays où le dialogue social est mis à mal», a insisté David Angel.

D’un autre côté, requalifier des salariés signifie une hausse de salaires à soutenir par Cactus, tout comme l’augmentation de 29 euros tous les deux ans pour le troisième employeur du pays, qui compte 4 320 salariés.
En attendant, le syndicat Commerce de l’OGBL se rendra samedi devant le supermarché Cactus de Bascharage dès 10 h, puis le supermarché Cactus de Howald dès 12 h, pour terminer avec un grand piquet de solidarité devant le supermarché Cactus Belle Étoile à Bertrange à partir de 14 h.

Jeremy Zabatta