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Budget de l’UE : certains pays devront payer plus après le Brexit


D'après une récente étude, le Brexit constituera "un choc" pour le budget de l'UE, entraînant un déficit d'environ 10 milliards d'euros par an et présageant un "marchandage difficile" entre les 27 pour y faire face. (illustration AP)

Certains pays membres de l’UE devront contribuer davantage au budget européen après la sortie du Royaume-Uni, a estimé le commissaire européen au Budget dans un article paru mardi dans la presse allemande.

« Je ne pense pas que les contributeurs nets soient prêts à assumer en totalité la contribution britannique », a déclaré Günther Oettinger dans un entretien au quotidien allemand des affaires Handelsblatt. Mais « la Pologne et les autres bénéficiaires nets n’accepteront pas non plus que les aides pour les régions structurellement faibles soient réduites de neuf milliards d’euros par an. On doit donc trouver un juste milieu », a-t-il souligné. Le Royaume-Uni est l’un des principaux contributeurs net au budget européen, avec l’Allemagne et la France, ce qui signifie que la contribution de ces pays est supérieure à ce qu’ils reçoivent de l’UE.

D’après une récente étude de l’Institut Jacques Delors, le Brexit constituera « un choc » pour le budget de l’UE, entraînant un déficit d’environ 10 milliards d’euros par an et présageant un « marchandage difficile » entre les 27 pour y faire face. Ces derniers devront réagir « en augmentant les contributions nationales, en réduisant les dépenses ou par une combinaison des deux options », estime ce think tank européen.

Dès 2020 ?

Concernant la politique agricole de l’UE, « nous devrons parler d’un réalignement et de réductions pour certains programmes car de nouveau défis nous attendent », a indiqué Günther Oettinger, en évoquant les dépenses prévues pour faire face à la crise migratoire.

Le commissaire allemand travaille actuellement au projet de budget pour la prochaine période budgétaire d’une durée de sept ans, prévue pour commencer en 2021. Il suggère de la faire démarrer plus tôt, dès 2020, et de la faire passer à cinq ans. « Les versements britanniques au budget de l’UE ne prennent pas abruptement fin avec la sortie » du Royaume-Uni. « Les Britanniques vont devoir participer au financement de tous les projets de l’UE décidés avec eux », a-t-il prévenu, jugeant « logique de commencer une nouvelle période financière sans participation britannique en 2026 ».

Le Quotidien/AFP