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Bruxelles veut assortir son plan de relance de certaines conditions


La Commission européenne s'appuiera pour son plan de relance "sur le concept qui était déjà là dans le budget de la zone euro", a expliqué mercredi son vice-président, Valdis Dombrovskis. (photo AFP)

La Commission européenne a indiqué mercredi qu’elle voulait assortir de certaines conditions le plan de relance européen qu’elle compte présenter le 27 mai.

Selon le projet de la Commission, l’argent octroyé par le plan de relance européen aux régions et aux secteurs les plus touchés par la pandémie devrait être investi en priorité dans l’environnement, la transformation numérique ou utilisé pour financer certaines réformes. Ce plan « va fournir une puissance de feu (NDLR : aux pays touchés) et cette puissance de feu sera liée à des priorités, bien sûr », a dit le Commissaire européen aux Affaires économiques, l’Italien Paolo Gentiloni.

Sans détailler précisément les réformes que chaque pays bénéficiaire pourrait être incité à faire, l’un des vice-présidents exécutifs de la Commission, Valdis Dombrovskis, a dit qu’elles devaient « être considérées dans le cadre du semestre européen ». Le « semestre européen » est un cycle de coordination des politiques économiques et budgétaires au sein de l’UE, qui encourage notamment les pays membres à faire des réformes structurelles pour améliorer leur compétitivité.

Le plan sera présenté dans une semaine

Valdis Dombrovskis a par ailleurs indiqué que Bruxelles s’appuierait pour son plan de relance sur « sur le concept qui était déjà là dans le budget de la zone euro ». « C’est essentiellement selon le même concept que nous financerons les réformes et les investissements des États membres », a-t-il déclaré.

Poussé par Paris mais fortement édulcoré par des pays adeptes de la discipline budgétaire comme les Pays-Bas, le budget de la zone euro a été adopté l’an passé par les États membres de l’UE. Cet instrument a pour objectif d’encourager des réformes structurelles pour accroître la compétitivité dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. Il doit aussi permettre de financer des projets d’investissement publics.

Le plan de relance que doit présenter dans une semaine la Commission européenne est attendu avec intérêt par les pays de l’UE. Paris et Berlin ont proposé lundi un plan franco-allemand, pour un soutien de 500 milliards d’euros à l’économie de l’UE, financé par une dette commune. Dans leur déclaration conjointe, les deux pays soulignent que leur plan de relance pourrait s’appuyer « sur un engagement clair par les États membres d’appliquer des politiques économiques saines et un programme de réformes ambitieux ».

La Commission européenne a d’ores et déjà prévenu qu’elle ne reprendrait pas ce plan tel quel.

AFP/LQ