Accueil | Economie | Brexit : l’appel de 200 patrons britanniques à rester dans l’UE

Brexit : l’appel de 200 patrons britanniques à rester dans l’UE


photo AFP

Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne « menacerait l’emploi et mettrait en danger l’économie » du pays, ont averti mardi quelque 198 patrons ou hauts responsables d’entreprises britanniques dans une lettre ouverte publiée dans le journal The Times.

« Quitter l’UE découragerait l’investissement, menacerait l’emploi et mettrait en danger l’économie. Le Royaume-Uni sera plus fort, plus en sécurité et plus riche en restant un membre de l’UE », déclarent les signataires, parmi lesquels figurent 36 présidents ou directeurs généraux des 100 grandes entreprises de l’indice FTSE-100 de la Bourse de Londres.

Evoquant le compromis arraché vendredi à Bruxelles par David Cameron sur la place du Royaume-Uni dans l’union, ces responsables économiques estiment que le Premier ministre britannique a « obtenu un engagement de la part de l’UE ».

« A la suite de la renégociation menée par le Premier ministre, nous croyons qu’il est préférable pour le Royaume-Uni de rester dans une Union européenne réformée », ajoutent-ils, à quatre mois du référendum lors duquel les Britanniques se prononceront sur le maintien de leur pays dans l’UE.

« Les entreprises ont besoin d’un accès sans restriction au marché européen de 500 millions de personnes pour pouvoir continuer à grandir, à investir et à créer des emplois », poursuit le texte.

La liste des signataires comprend notamment les patrons de Vodafone, Vittorio Colao, de Marks and Spencer, Marc Bolland, ou le directeur général de BT Group, Gavin Patterson. Manquent toutefois à l’appel les dirigeants de plusieurs entreprises britanniques emblématiques, comme les supermarchés Tesco ou la banque Barclays.

Le Times publie également une lettre de la secrétaire générale du Trade Union Congress, la confédération des syndicats britanniques, Frances O’Grady, fustigeant le ralliement de Boris Johnson, le charismatique maire conservateur de Londres, au camp des pro-Brexit (British exit).

« Il n’y pas grand chose de positif pour les travailleurs » dans la « vision de Boris Johnson d’un Royaume-Uni en dehors de l’Europe », écrit-elle. Quitter l’UE, insiste-t-elle, revient à faire un pari « sur les droits et protection dont dépendent les travailleurs britanniques ».

Le Quotidien / AFP