Après le vote en faveur du retrait du Royaume-Uni de l’UE, les acteurs de la Place financière luxembourgeoise réclament une clarification politique rapide, afin de lever une incertitude qui leur porterait préjudice.
Dans un communiqué, l’Association de l’industrie des fonds luxembourgeois (ALFI) déclare qu’elle « va travailler à des solutions concrètes » après le vote du Brexit. « L’impact de ce vote dépendra des futures décisions politiques et des négociations commerciales. Afin d’éviter l’incertitude et de veiller à ce que les investisseurs continuent d’être aussi protégés qu’ils le sont aujourd’hui par la réglementation de l’UE, il est essentiel que la période de négociation ne se prolonge pas et qu’un level playing field (ndlr : règles communes) soit maintenu. »
L’ALFI assure qu’elle fera tout pour maintenir les « très bonnes relations » entre l’industrie des fonds luxembourgeoise et la place financière britannique. En mars 2016, les fonds d’investissement provenant de gestionnaires d’actifs britanniques et domiciliés au Luxembourg représentaient 16,5% du total des actifs gérés au Grand-Duché. Il s’agit des fonds les plus importants après les fonds américains. Plusieurs grands gestionnaires d’actifs britanniques ont fait du Luxembourg « un élément important de leur stratégie dans la répartition mondiale des fonds d’investissement » et y ont établi d’importantes sociétés OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières), souligne l’ALFI.
« De longues négociations créeraient de l’incertitude »
De son côté, l’Association des banques et banquiers du Luxembourg (ABBL) « prend acte » du résultat du référendum et demande elle aussi une levée aussi rapide que possible des incertitudes liées à cette décision : « Il est important d’aboutir rapidement à une clarification de la procédure et des modalités de retrait. De longues négociations – sans issue certaine – créeraient de l’incertitude menaçant la stabilité de l’Union européenne et de son économie. Les marchés, pour leur bon fonctionnement, ont besoin d’une sécurité de planification. L’ABBL espère que les institutions européennes réduiront l’incertitude lors du prochain Conseil européen le 28 et 29 juin. »
L’ABBL ajoute qu’elle considère l’appartenance du Luxembourg au marché unique comme « vitale » et estime que « tout doit être mis en œuvre pour la continuité de son bon fonctionnement ». Et de vouloir « rassurer » les clients et entreprises : « Les opérations bancaires continueront normalement et notre secteur continuera à rester profondément attaché à la coopération transfrontalière en Europe. »
Ces deux communiqués ne disent pas si les acteurs de la Place luxembourgeoise espèrent aussi profiter du Brexit pour reprendre du terrain face à la City en attirant des investisseurs soucieux de rester sous les standards du marché unique européen.
Le Quotidien
Ces gens prenent leurs désirs pour des réaliotés. Bine entendu, les négociations seront longues et compliquées; maitnenat, ce que les britanniques ont voulu dire à L’UE, c’est précisément qu’il ne se sentaient absolument pas protégés par cette Union-là mais au contraire qu’il lui adressaient un vote de défiance.