La livre britannique poursuivait sa chute mardi en tombant à un nouveau plus bas en 31 ans face au dollar, signe de l’inquiétude des investisseurs qui craignent que le Royaume-Uni opte pour un « Brexit dur » vis-à-vis de l’Union européenne.
Vers 9h25, la livre valait 1,2757 dollar, soit son plus faible niveau depuis 1985. La devise britannique a également atteint un nouveau plus bas en plus de trois ans face à la monnaie européenne à 87,56 pence pour un euro vers 9h.
Ce plongeon de livre, en cours depuis lundi, illustrait un regain d’incertitudes quant au Brexit, alors que la Première ministre Theresa May a annoncé dimanche vouloir enclencher la procédure de sortie de l’Union européenne d’ici fin mars.
Son discours faisait craindre aux investisseurs un « Brexit dur », c’est-à-dire sans compromis avec Bruxelles, qui serait le pire scénario pour les milieux d’affaires, avec à la clé la possible perte de l’accès au marché unique.
Il semble illusoire pour l’heure d’envisager un rebond de la livre « compte tenu de la solidité du calendrier du Brexit qui vient d’être annoncé (…) et la fermeté avec laquelle May a indiqué vouloir contrôler les frontières même si cela signifie perdre une place dans le marché unique », expliquait Connor Campbell, analyste chez Spreadex.
La baisse de la livre profitait par ailleurs à l’indice vedette de la Bourse de Londres qui évoluait au-dessus des 7.000 points dans les premiers échanges pour la première fois depuis juin 2015.
Une dépréciation de la devise constitue en effet un coup de pouce pour les grandes entreprises du FTSE-100 tournées vers l’international et réalisant une bonne part de leurs profits à l’étranger.
Le Quotidien / AFP