Le groupe automobile allemand BMW prévoit pour 2019 un « net recul » de son bénéfice avant impôts, déjà en baisse de 8,1% en 2018, et va lancer un programme portant sur 12 milliards d’euros d’économies d’ici 2022, a-t-il indiqué mercredi.
Ce « net recul » en terme de rentabilité signifie au moins 10% de baisse, a précisé un porte-parole du groupe.
Les investissements dans l’électrification, des effets de change négatifs et une hausse des prix des matières premières pèseront sur le résultat, a précisé le groupe dans un communiqué. S’ajoutent des charges pour atteindre les limites européennes d’émissions de CO2 rendues plus strictes pour les prochaines années.
Un effet positif financier unique enregistré en 2018 créera également une base de comparaison défavorable.
Si les ventes de véhicules des marques BMW et Mini doivent augmenter « légèrement » cette année, la marge opérationnelle de la branche automobile devrait ressortir entre 6% et 8%, contre 7,2% en 2018. Cela la situerait pour la deuxième année d’affilée en dessous de l’objectif à long terme de 8%.
« Nous allons continuer à utiliser tous les leviers internes pour parvenir à notre objectif stratégique de rentabilité », a assuré le directeur financier, Nicolas Peter, lors de la conférence de presse annuelle.
Le groupe compte ainsi dégager 12 milliards d’euros en travaillant sur des « améliorations d’efficacité », en réduisant notamment la complexité de son offre.
« Notre modèle économique doit rester un modèle profitable dans l’ère numérique », a déclaré de son côté le patron du groupe, Harald Krüger.
BMW prévoit cette année d’embaucher principalement des spécialistes informatiques, mais « au total, nous n’allons pas augmenter le nombre de nos employés », a indiqué Nicolas Peter.
En même temps un certain nombre de départs vont s’effectuer selon « une fluctuation naturelle », des salariés nés durant des années « démographiquement fortes » allant partir en retraite, explique le groupe. « Ceci nous permet d’adapter l’entreprise encore plus aux sujets du futur. »
Toutes ces prévisions sont soumises aux hypothèses d’un Brexit ordonné et de l’absence de taxes douanières américaines sur les importations de voitures européennes.
« L’évolution au niveau des taxes douanières » reste un « grand facteur d’incertitudes », a indiqué Nicolas Peter, ajoutant que « la préparation de la sortie du Royaume-Uni de l’UE pèseront aussi en 2019 ».
AFP