Le groupe de médias audiovisuels luxembourgeois réalise un premier trimestre en hausse, qui ouvre des perspectives d’investissement pour la suite de l’année.
RTL Group, premier groupe de médias audiovisuels européen, a enregistré au premier trimestre une hausse de 16,5 % de son bénéfice net, à 106 millions d’euros, avant tout grâce à la bonne santé du marché publicitaire en Allemagne.
Le chiffre d’affaires, à 1,308 milliard d’euros, est resté quasiment stable (-0,4 %), selon les résultats publiés hier par le groupe basé à Luxembourg, tout comme le bénéfice d’exploitation (Ebita), à 194 millions d’euros contre 191 l’année précédente.
Un record pour un premier trimestre
«Dans l’ensemble, nous avons effectué un démarrage réussi cette année», ont commenté dans un communiqué les deux patrons, Anke Schäferkordt et Guillaume de Posch, qui soulignent la «solide performance de Mediengruppe RTL Deutschland», la branche la plus rentable du groupe.
«Nous confirmons notre prévision pour l’année 2015 et nous nous attendons à ce que notre chiffre d’affaires total et notre Ebita soient globalement stables», indiquent-ils.
Ces chiffres ont été jugés décevants par les investisseurs, dans la mesure où le titre cédait 1,28 %, à 81,90 euros, à la Bourse de Bruxelles. Mediengruppe RTL Deutschland a vu son Ebita atteindre un record pour un premier trimestre à 153 millions d’euros contre 134 millions d’euros un an plus tôt, grâce à un chiffre d’affaires publicitaire télévisuel significativement plus élevé.
En France, l’Ebita du groupe M6 a légèrement progressé, à 41 millions d’euros contre 40 millions d’euros sur la même période de 2014.
52 chaînes de télévision et 29 stations
De manière générale, les marchés publicitaires télévisuels ont connu une amélioration en Allemagne, mais aussi en France, en Croatie et en Espagne, tandis qu’ils sont restés difficiles aux Pays-Bas, en Belgique et en Hongrie. Aux Pays-Bas, l’Ebita a été négatif au premier trimestre (-3 millions d’euros contre +6 millions un an plus tôt), une évolution que le groupe explique par «un marché publicitaire télévisuel fébrile».
Autre difficulté, celle rencontrée par la branche de production du groupe, FremantleMedia, dont l’Ebita s’est élevé à 3 millions d’euros contre 9 millions un an plus tôt. L’explication tient principalement à la baisse du chiffre d’affaires liée à l’effet de saisonnalité des livraisons de programmes en Amérique du Nord et en Europe. En revanche, RTL Group enregistre une forte hausse de son chiffre d’affaires dans ses activités numériques, qui atteint 88 millions d’euros (+66 %), grâce à la croissance rapide de toutes ses plateformes (vidéo à la demande, chaînes Youtube). RTL Group a investi au premier trimestre dans toutes ses branches d’activité, notamment dans le développement du groupe M6 avec Oxygem, (services d’édition de sites internet et e-marketing), ou encore par un accord de coproduction entre Mediengruppe RTL Deutschland, TF1 et NBC pour produire «des séries originales à l’américaine».
«Nous avons encore la capacité d’explorer davantage d’opportunités d’investissement durant le reste de l’année, sur la base de notre situation financière très saine», indiquent les deux patrons du groupe.
Contrôlé par le géant allemand des médias Bertelsmann, RTL Group compte 52 chaînes de télévision et 29 stations de radio dans le monde, principalement en Europe et en Asie du Sud-Est, en plus de ses activités de production de contenu.
Le Quotidien