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Belgique : un pas vers la privatisation de bpost et de Belgacom


Un désengagement éventuel de l’État ferait peser un "risque social important" pour quelque 40 000 employés. (Photo AFP)

Le gouvernement belge a ouvert vendredi la voie à une future privatisation des entreprises majoritairement publiques Belgacom (l’opérateur historique de télécoms) et bpost (la poste belge).

Il a adopté un avant-projet de loi supprimant le « verrou légal » voulant que l’État détienne au minimum 50% du capital. « Le but est que ces entreprises publiques autonomes puissent affronter leurs concurrents du secteur privé à armes égales. À l’heure actuelle, ils partent souvent avec du retard », a déclaré dans un communiqué le ministre des Télécoms et de la Poste, Alexander De Croo.

« Plusieurs freins organisationnels seront supprimés et le mode d’administration des entreprises publiques sera harmonisé avec la réglementation en vigueur dans les autres entreprises cotées en Bourse. De plus, le verrou légal actuel qui veut que l’État détienne toujours 50% plus une action sera supprimé », a-t-il ajouté.

Le ministre, tout comme le Premier ministre Charles Michel, ont assuré qu’aucune décision de vendre tout ou partie des participations de l’État dans les deux entreprises, dont une partie du capital est déjà côté en Bourse, n’avait été prise à ce stade.

La Société Fédérale de Participations et d’Investissement (SFPI), le bras financier de l’État, a toutefois été « chargée d’une réflexion à cet égard, en lien avec l’objectif de réduction de la dette ». Selon les médias belges, la vente des parts détenue par l’État dans Belgacom, récemment rebaptisé Proximus, pourrait rapporter quelque 6 milliards d’euros et celles dans bpost 2,6 milliards.

Un responsable du syndicat socialiste CGSP, Michel Denis, a estimé qu’un désengagement éventuel de l’État ferait peser un « risque social important » pour les quelque 40 000 personnes employées par les deux entreprises.

AFP