La Banque européenne d’investissements (BEI), le plus grand créancier public au monde, mettra fin à tous les investissements dans les nouveaux projets liés aux énergies fossiles d’ici 2020, d’après le premier brouillon de sa nouvelle politique de prêts en matière d’énergie.
Si elle est approuvée, cette nouvelle directive de la banque ferait de la BEI la première institution financière multilatérale à créer un tel précédent, à adopter des politiques conformes à l’accord de Paris sur le climat et à faire face à la crise climatique.
L’ONG de défense de l’environnement Greenpeace a évidemment accueilli favorablement ces nouvelles lignes directrices.
«Tandis que l’Europe fait face à une nouvelle vague de chaleur, la nécessité pour les gouvernements de mettre fin aux investissements dans les combustibles fossiles est plus évidente que jamais. Peser de tout son poids sur la transition énergétique en Europe est le meilleur investissement possible de la BEI pour l’avenir de l’Europe. Nous devons agir maintenant et sans tarder afin d’éviter la catastrophe climatique», a ainsi réagi Martina Holbach, responsable de la campagne climat et finance pour Greenpeace Luxembourg.
«Le projet de nouveaux critères de prêt de la BEI pour le secteur de l’énergie fixerait la norme pour toutes les banques publiques. Greenpeace Luxembourg appelle le ministre des Finances, Pierre Gramegna, et le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, à soutenir la nouvelle politique de la BEI qui met fin aux prêts aux énergies sales, comme le gaz, charbon et le pétrole», a conclu Martina Holbach.
L’Europe est devenue une spécialiste de se tirer une (ou plusieurs) balle(s) dans le pied. Ne plus financer les industries fossiles, c’est laisser les autres le faire. Encore un savoir-faire qui va disparaître de l’Europe.
Bravo les nuls!