Après un très beau sursaut au mois de juillet, les concessionnaires du pays ont connu un peu plus de difficultés le mois dernier, comme en atteste la chute des nouvelles immatriculations.
Avec 3 671 nouvelles immatriculations au mois d’août, le marché automobile luxembourgeois replonge dans le rouge après un mois de juillet en hausse. Dans le détail, le nombre des nouvelles immatriculations a reculé de 3,7 % en août, avec 3 671 unités contre 3 811 sur la même période l’année dernière. Un recul qui tranche avec le très bon mois de juillet qui avait vu le nombre des nouvelles immatriculations bondir de 14,9 % sur un an.
«Si on s’arrête sur les chiffres, on peut effectivement voir que l’on a fait moins bien que l’année dernière, mais on reste tout de même sur de bons niveaux de vente si on compare le mois dernier avec les mois d’août des cinq-six années précédentes. Il ne faut pas oublier que cet été fut un peu particulier avec ce virus. De plus, on parle beaucoup de nouvelles motorisations, d’hybride et d’électrique et je pense que les clients sont de plus en plus perdus au niveau des sorties des nouveaux modèles et qu’il y a encore beaucoup d’incertitude sur l’avenir», souligne un concessionnaire de la capitale qui insiste sur le fait que «la situation reste toujours difficile pour le secteur».
Pour rappel, le marché automobile luxembourgeois a connu un coup d’arrêt brutal en mars avec un recul de 50,2 % des nouvelles immatriculations avec le début du confinement puis un recul de 78,9 % en avril et encore un recul de 43,8 % en mai. Ensuite le secteur a commencé à se relever doucement en affichant un recul plus faible de 10,6 %.
Au total, depuis le début de l’année, la Société nationale de circulation automobile (SNCA) a enregistré 29 973 nouvelles immatriculations, soit un recul de 24,56 % sur un an. «Je pense qu’à la fin de l’année, le manque à gagner sera de la même grandeur. Il est maintenant impossible de rattraper ce retard», ose le concessionnaire de la capitale.
Par rapport à l’année dernière, le marché luxembourgeois est donc en retard de «9 757 unités». Il est de coutume de dire qu’en moyenne un véhicule neuf au Grand-Duché coûte 30 000 euros. Le calcul est donc rapidement fait. Le «retard» en question se chiffre à un peu plus de 292 millions d’euros.
Volkswagen chute
Au niveau des marques, les allemandes restent toujours les plus demandées. BMW a réalisé un très bon mois d’août avec 471 nouvelles immatriculations, soit une progression de 76,4 % sur un an. Mercedes, avec 342 nouvelles immatriculations (-14,9 %) se place en deuxième position. Audi (+27,7 %) complète le podium du mois dernier avec 300 unités.
À noter que depuis maintenant plusieurs mois, Skoda affiche de bons niveaux. En août, le constructeur tchèque est en quatrième position avec 232 nouvelles immatriculations, soit une progression de 91,7 % en l’espace d’un an.
On l’aura remarqué, pour une fois, Volkswagen n’est pas présent dans le trio de tête. Le constructeur de Wolfsburg a passé un été difficile avec seulement 225 nouvelles immatriculations en août dernier, soit un recul de 50,9 %. Pour autant, Volkswagen reste tout de même la marque la plus présente sur les routes du pays puisque depuis le début de l’année le constructeur de Wolfsburg a nouvellement immatriculé 3 447 voitures. À la même époque l’année dernière, Volkswagen affichait 5 170 nouvelles immatriculations.
Enfin, du côté des marques françaises, Peugeot limite la casse avec 223 nouvelles immatriculations (-4,7 %). Renault et ses 171 nouvelles immatriculations (-56,6 %), et Citroën et ses 87 nouvelles immatriculations (-21,6 %) souffrent un peu plus.
L’électrique commence à s’affirmer
Au niveau des motorisations, les moteurs essence ont gardé la cote en août et représentent 43,8 % des nouvelles immatriculations alors que les moteurs diesels représentent 35,8 % des nouvelles immatriculations. Les moteurs hybrides représentent 14 % des nouvelles immatriculations.
Les motorisations entièrement électriques semblent être de plus en plus appréciées. En 2018, elles ne représentaient que 0,84 % des nouvelles immatriculations mensuelles. L’année dernière, la tendance avait pris un peu plus d’ampleur avec 1,8 % des nouvelles immatriculations mensuelles.
Depuis le début de l’année, les motorisations électriques représentent en moyenne 3,9 % des nouvelles immatriculations mensuelles. Rien que sur le mois d’août, les moteurs électriques représentaient 6,18 % des nouvelles immatriculations.
Jeremy Zabatta