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Automobile : le tout électrique inquiète toujours


Les patrons industriels ont rencontré la président de la commission ce vendredi.  (Photo : afp)

Les grands constructeurs européens souhaitent que la fin des moteurs thermiques, actée pour 2035, soit repoussée.

L’UE doit-elle freiner sur le passage au tout-électrique d’ici 2035, ou confirmer sa feuille de route? La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a réuni vendredi les dirigeants de l’industrie automobile pour échanger sur l’avenir d’un secteur qui appelle à revoir ce totem environnemental. La réunion, qui n’était pas ouverte à la presse, s’est déroulée dans la matinée au siège de la Commission à Bruxelles. Des images diffusées par l’exécutif européen ont montré Mme von der Leyen entourée des plus grands patrons du secteur, comme le nouveau directeur général de Renault François Provost, John Elkann (Stellantis), Oliver Zipse (BMW) ou Ola Källenius (Mercedes-Benz), et de plusieurs commissaires européens dont le Français Stéphane Séjourné, chargé de la Prospérité et de la stratégie industrielle.

Le but de cet exercice «n’était pas juste d’avoir des discussions, mais aussi de donner l’occasion à la Commission de tenir l’industrie au courant de ce qu’elle va faire», a indiqué à la presse une porte-parole de l’exécutif européen, sans précisions à ce stade sur l’issue de ces échanges. «La réglementation est trop rigide», et «nous devons être plus pragmatiques», avait prévenu en amont de la réunion Sigrid de Vries, directrice générale de l’Association européenne des constructeurs automobiles, organisation qui défend les intérêts d’un secteur pesant 13 millions d’emplois directs et indirects, et produisant 7% du PIB européen.

C’était la troisième réunion à Bruxelles depuis le lancement en début d’année du «dialogue stratégique» entre l’UE et l’industrie automobile, pour l’aider à s’adapter aux défis simultanés de l’électrification, de la concurrence et des tensions commerciales. Signe que l’Europe se montre à l’écoute de leurs difficultés, les constructeurs avaient déjà obtenu il y a quelques mois le report d’une norme d’émissions de CO2. Mais ils se concentrent désormais sur la mesure phare de la Commission, l’interdiction dans l’UE à partir de 2035 de la vente de voitures neuves et des véhicules utilitaires légers à essence ou diesel, hybrides compris. Un emblème des ambitieuses mesures du Pacte vert européen (Green Deal), qui avait été acté en mars 2023 malgré les réticences allemandes.

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