L’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) se dit certaine que la place financière et d’autres secteurs de l’économie du pays ont été espionnés par les services de renseignement allemand sur ordre de la NSA américaine.
Jean-Jacques Rommes, administrateur délégué de l’UEL, «regrette fortement» l’espionnage économique dont aurait été victime l’économie luxembourgeoise. «Je n’ai aucun doute que cela s’est produit. Il n’est pas compliqué de s’imaginer quels secteurs et quelles entreprises étaient visés. Je songe à la place financière mais aussi aux fonds d’investissement et aux entreprises qui sont à la pointe de la technologie», souligne Jean-Jacques Rommes, avant de constater sèchement : « Il a fallu être très naïf pour penser que cela ne se faisait pas. »
À titre personnel, Jean-Jacques Rommes mélange la chèvre et le chou en ajoutant qu’il a du mal à comprendre que les donneurs de leçon d’un jour sont les espions aujourd’hui. «On a été submergés de critiques pour une pratique d’optimisation fiscale légale mais limite d’un point de vue légitime. Maintenant, on est confrontés à une pratique illégale, mais qui serait légitime. Où est la morale?», s’interroge-t-il.
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