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Armement : Rheinmetall et Leonardo s’allient pour développer des véhicules de combat


Leonardo avait initialement envisagé de travailler avec KNDS sur la fourniture de 133 chars Leopard à l'armée italienne. (Photo d'illustration AFP)

Le géant italien de l’aéronautique et de la défense Leonardo et le groupe d’armement allemand Rheinmetall veulent s’allier en vue de fournir notamment un nouveau char de combat pour l’armée italienne, ont annoncé les deux entreprises mercredi.

L’accord porte sur la création d’une nouvelle coentreprise à 50/50 et basée en Italie. Elle aura pour objet le développement d’un « nouveau char de combat » (MBT) et d’une « nouvelle plateforme Lynx pour le Système de combat d’infanterie blindée (AICS) » destinés à l’armée italienne, tout en visant aussi des débouchés européens, selon le communiqué.

Leonardo se trouve ainsi un nouveau partenaire en vue de pouvoir équiper l’armée transalpine, moins d’un mois après avoir annoncé la fin des discussions avec le groupe d’armement franco-allemand KNDS sur une collaboration stratégique.

Leonardo et KNDS avaient initialement envisagé de travailler ensemble à la fourniture de 133 chars Leopard 2A8 pour l’armée de terre italienne. Le char Leopard est produit par KMW, branche allemande de KNDS, et Rheinmetall. Mais Rheinmetall travaille par ailleurs sur un prototype de char de combat Panther KF51, successeur du Leopard. Reste donc à savoir quel modèle sera retenu par l’armée italienne.

Une industrie en pleine ébullition

Les deux entreprises visent plus généralement à « établir de nouvelles normes et ouvrir la porte à une nouvelle génération de véhicules de combat de pointe en et pour l’Europe », a déclaré Armin Papperger, PDG de Rheinmetall, dans un communiqué.

L’industrie européenne est pleine ébullition depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. De Paris à Berlin en passant par Rome et Madrid, les industriels de l’armement, qui donnaient jusqu’ici la priorité aux exportations d’armement faute de grosses commandes nationales, tentent de rebâtir leurs capacités.

Outre le marché italien, « d’autres États partenaires » désireux de moderniser leurs systèmes de combat pourront passer commande auprès de la future entité commune, ajoute Armin Papperger. Les lignes d’assemblage, les tests d’homologation et autres activités logistiques de la co-entreprise seront réalisés à 60% en Italie, selon l’accord signé. Leonardo peut en outre entrevoir, via cette collaboration avec Rheinmetall, de participer au futur char franco-allemand MGCS prévu pour 2040.