Au 1er trimestre, le géant de l’acier ArcelorMittal a multiplié ses pertes par 3,5.
Le géant mondial de la sidérurgie ArcelorMittal, pénalisé par la chute du prix du minerai de fer et le renforcement du dollar, a multiplié par 3,5 ses pertes au premier trimestre et révisé dans la foulée ses objectifs opérationnels, a-t-il indiqué hier.
Le groupe a élargi la fourchette de son objectif annuel d’excédent brut d’exploitation (Ebitda), qui a chuté de 2 1 % au premier trimestre à 1,4 milliard de dollars, en la situant entre 6 et 7 milliards, au lieu de 6,5 et 7 milliards tel qu’annoncé en février. Selon le groupe, l’Ebitda a subi en ce début d’année «l’impact négatif d’une provision de 69 millions de dollars principalement liée à d’onéreux contrats annuels de laminage à chaud et à froid aux États-Unis».
Les pertes du géant de l’acier ont atteint 700 millions de dollars sur les trois premiers mois de l’année, soit 3,5 de plus qu’il y a un an, en raison «principalement des effets de change», a-t-il précisé dans un communiqué.
Les ventes du groupe ont également connu une forte baisse de 13,5 % à 17,1 milliards de dollars. «Nous avons affronté nombre de vents contraires au premier trimestre, dont la baisse du prix du minerai de fer, le renforcement du dollar et une hausse des importations aux États-Unis», a reconnu le PDG Lakshmi Mittal, cité dans le communiqué.
Un budget réduit de trois milliards
Le groupe a décidé de prendre des mesures d’économies pour faire face à la chute du prix du minerai de fer dont il a augmenté la production de 5 % par rapport à il y a un an. «Nous concentrons nos efforts sur la réduction des coûts de la production minière à hauteur de 15 %», a souligné Monsieur Mittal.
Le PDG vise également une «amélioration de la compétitivité de nos opérations aux États-Unis», où le groupe a pourtant acquis, l’an dernier, une nouvelle usine pour se positionner sur un marché de l’automobile en plein redressement. Le géant de l’acier a également réduit de 3 milliards de dollars son budget d’investissements pour 2015.
Les difficultés d’ArcelorMittal sont partiellement compensées par le bon comportement de l’Europe, où l’Ebitda a bondi de 15 % au premier trimestre. Le groupe prévoit «une réduction supplémentaire de la dette nette au cours de l’année». Elle s’élevait à 16,6 milliards de dollars au 31 mars contre 15,8 milliards à la fin de l’année dernière.