Le géant mondial de la sidérurgie ArcelorMittal a finalisé lundi l’acquisition du groupe indien Essar Steel, laquelle a été facilitée par la perspective de l’adoption d’une nouvelle loi indienne sur les faillites qui protègent mieux les acheteurs.
ArcelorMittal avait annoncé son projet d’acquérir Essar Steel en février 2018, pour un montant non dévoilé. Mais, à la suite d’une décision d’un tribunal indien régional, le processus avait été gelé, jusqu’à ce que la Cour suprême rende récemment une décision favorable.
Fondé il y a près de 50 ans, Essar est un conglomérat présent dans l’énergie, l’acier, les télécoms, le transport maritime, le BTP et les matières premières, réalisant un chiffre d’affaires de 15 millions de dollars par an. Sa filiale, le producteur d’acier plat Essar Steel, avait été mise en vente en 2017 dans le cadre d’une procédure de liquidation, n’ayant pu restructurer sa dette. « L’acquisition d’Essar Steel est une étape stratégique importante pour ArcelorMittal », a déclaré l’Indien Lakshmi Mittal, président de la multinationale. « L’Inde est identifié depuis longtemps comme un marché attractif pour notre société et nous recherchons depuis plus d’une décennie des opportunités pour établir une présence significative dans le pays », a déclaré Lakshmi Mittal.
ArcelorMittal dirigera l’entreprise en tandem avec la japonaise Nippon Steel, qui détiendra les 40% restants du capital de la nouvelle entité, ajoute le communiqué. Cette annonce fait suite au dépôt par le Parlement indien d’un projet de loi visant à offrir une meilleure protection aux acheteurs d’entreprises en faillite contre le risque de poursuites pénales pesant sur les anciens propriétaires pour des dettes impayées ou autres.
LQ/AFP