La compagnie aérienne a préféré acheter un nouvel avion plutôt que de faire réparer l’appareil accidenté le 30 septembre dernier à Sarrebruck.
La compagnie Luxair vient de faire le constat qu’en aéronautique, c’est comme avec l’électroménager : lorsqu’il s’agit de réparer, c’est souvent plus facile d’acheter un nouvel appareil que de procéder à la réparation. À l’approche de Noël, Luxair a donc mis sur sa liste de souhaits un nouveau bimoteur canadien.
Le porte-parole de Luxair, Jean Lasar, a confirmé que la compagnie aérienne a décidé d’acquérir un nouveau Bombardier Q400 pour remplacer l’appareil accidenté lors du décollage raté du mercredi 30 septembre sur la piste de Sarrebruck, ne faisant aucun blessé. « La réparation de l’appareil était tout à fait possible, même si le coût s’annonçait important. Les assurances de la compagnie étaient d’accord sur le financement des réparations. Mais Luxair a préféré opter pour la commande d’un nouvel avion afin de proposer à sa clientèle un appareil flambeau neuf », a souligné Jean Lasar.
Si le prix des réparations n’a pas été communiqué par Luxair, on peut tenter de deviner que les réparations devaient s’approcher du prix catalogue d’un Bombardier Q400. En février dernier, Luxair avait passé commande de trois appareils de ce type pour 100,3 millions d’euros (hors options), soit 33,43 millions par appareil.
Le choix d’un nouvel avion est donc également motivé par la relation de confiance entre la compagnie aérienne et ses clients. Luxair souhaite ainsi rassurer ses passagers et garder leur confiance en assurant une sécurité maximum avec l’acquisition d’un nouvel appareil, et ce « même si dans le cas où l’avion avait été réparé, l’appareil aurait présenté toutes les certifications de vol et de sécurité » a conclu Jean Lasar.
On peut comprendre aisément ce choix. Un passager quel qu’il soit sera toujours plus rassuré à bord d’un appareil neuf qu’un appareil étant passé par la case «réparation». Le nouveau Bombardier Q400 n’arrivera cependant pas pour Noël. Il devrait être livré pour l’été prochain, en août 2016.
Jeremy Zabatta