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Après Google, Gazprom dans le viseur de Bruxelles


La décision de poursuivre Gazprom pourrait susciter une réaction politique très dure de la part de la Russie. (photo AFP)

La Commission européenne va lancer mercredi une procédure pour entraves à la concurrence contre le géant gazier Gazprom, en lui faisant parvenir une communication des griefs.

Bruxelles avait ouvert une enquête en septembre 2012, soupçonnant le russe Gazprom de diviser les marchés gaziers en entravant la libre circulation du gaz entre États européens, d’avoir empêché la diversification de la distribution de gaz et d’avoir imposé des prix non équitables à ses clients en établissant un lien entre le prix du gaz et celui du pétrole.

Ces pratiques concernent la Lituanie, l’Estonie, la Bulgarie, la République Tchèque, la Hongrie, la Lettonie, la Slovaquie et la Pologne.

Une amende qui pourrait aller jusqu’à 11,7 milliards d’euros

Une communication des griefs pourrait aboutir à des sanctions financières, d’un montant maximal égal à 10% du chiffre d’affaires mondial du groupe, qui s’est élevé à 117,5 milliards d’euros en 2012.

La décision doit être formalisée mercredi lors de la réunion hebdomadaire des commissaires. La semaine dernière, la commissaire en charge de la Concurrence, Margrethe Vestager, avait lancé une procédure contre le géant de l’internet Google pour abus de position dominante.

Une source proche du dossier a confié que la décision de lancer une procédure contre Gazprom « ne fait pas encore l’unanimité » au sein de l’exécutif européen.

La décision de poursuivre Gazprom pourrait susciter une réaction politique très dure de la part de la Russie, car le groupe gazier a fait savoir la semaine dernière à la Commission européenne qu’il souhaitait un accord à l’amiable, a indiqué une autre source proche du dossier.

AFP