Le géant américain du commerce en ligne Amazon, qui vient de lancer dans cinq pays une plateforme vidéo concurrente de YouTube, la proposera également en France, a annoncé le groupe lors d’un colloque à Cannes.
Amazon, qui a démarré en grand la production de séries et de films dont cinq sont présentés cette année à Cannes, a lancé mardi Amazon Video Direct, plateforme où les créateurs de vidéo peuvent poster leurs oeuvres et se faire rétribuer en publicité ou en achat à la demande. Le service est proposé aux Etats-Unis, en Allemagne, Grande-Bretagne, Autriche et Japon.
« Nous allons nous installer en France avec une plateforme vidéo », a déclaré dimanche le patron d’Amazon Studios, Jason Ropell, lors d’un colloque consacré au financement de la création, sans préciser quand elle serait mise en place.
Le groupe a fait une entrée fracassante cette année sur la Croisette avec, au total, cinq longs métrages présentés pendant le festival dont le film d’ouverture, « Café Society », de Woody Allen. C’est le deuxième poids lourd d’internet à se lancer dans le cinéma après l’américain Netflix.
« Pour l’instant, nous mettons l’accent sur les films d’auteurs, c’est ce que nos clients attendent de nous », a déclaré Jason Ropell qui n’a pas exclu qu’Amazon se lance aussi dans de grosses productions.
« Il faut que ce que nous faisons soit viable commercialement mais aussi artistiquement. Il faut soutenir la création en Europe », a ajouté Jason Ropell qui assure ne pas vouloir « perturber la situation » du cinéma en France.
Pas question non plus de privilégier des films qui ne sortiraient pas en salles. « Il est important que les films que nous soutenons sortent en salles. Nos clients veulent que les films sortent en salles et l’exploitation en salles est aussi utile pour nos plateformes », a-t-il assuré, alors que la règlementation française interdit de sortir en vidéo à la demande un film moins de 3 ans après sa sortie en salle.
Le Quotidien / AFP