Accueil | Economie | Allemagne : Ryanair menace de supprimer des emplois en cas de grève

Allemagne : Ryanair menace de supprimer des emplois en cas de grève


Ce n'est pas la première fois que le groupe irlandais, aux pratiques sociales controversées, brandit la menace d'un plan social face à ses salariés grévistes. (photo AFP)

La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair a menacé mardi de réduire ses activités dans certains aéroports d’Allemagne et de procéder à des licenciements, après l’appel à une grève de personnels navigants allemands mercredi.

« Si ces menaces de grève continuent, elles mèneront à une réduction des opérations en Allemagne et à des suppressions d’emplois pour les pilotes comme le personnel navigant, en particulier dans les aéroports allemands secondaires où nous enregistrons des pertes chaque hiver », a déclaré dans un communiqué le directeur marketing de Ryanair, Kenny Jacobs.

Les syndicats allemands de pilotes, Cockpit, et de personnel commercial, Verdi, ont annoncé lundi un débrayage de 24 heures débutant mercredi à 1h GMT et concernant les vols au départ et à destination de l’Allemagne.

Accords jugés insuffisants

De son côté Ryanair répond qu’elle « s’efforcera d’opérer ses vols normalement » et que les passagers peuvent d’ores et déjà gratuitement repousser leurs réservations de mercredi à jeudi, vendredi, samedi ou dimanche. Ce n’est pas la première fois que le groupe irlandais, aux pratiques sociales controversées, brandit la menace d’un plan social face à ses salariés grévistes. Le 25 juillet, alors que les pilotes irlandais se mettaient en grève, la direction annonçait 300 suppressions de postes, une réduction de flotte dans les aéroports irlandais et un redéploiement vers la Pologne.

Mais au mois d’août, la compagnie a fait face à un mouvement coordonné de son personnel dans cinq pays européens : 400 vols annulés en pleine période de vacances et plus de 55 000 passagers concernés. Entretemps, Ryanair a trouvé des accords en Irlande et en Italie, jugés toutefois insuffisants par les syndicats allemands.

LQ/AFP