Le marché automobile allemand a enregistré en mars une légère baisse sur un an des immatriculations de voitures neuves, dans un contexte de ralentissement économique.
345 600 unités ont été vendues en mars en Allemagne, selon les chiffres de la fédération des constructeurs VDA, soit 1% de moins qu’au même mois l’année passée. Après un rebond en février, le marché de la première économie européenne se stabilise ainsi. La fin d’année 2018 avait été marquée par de fortes baisses en raison des difficultés des constructeurs face à de nouvelles normes européennes anti-pollution.
Les marques allemandes ont augmenté de 1%, tandis que les marques étrangères ont reculé de 3%, à 236 300 et 109 900 unités vendues respectivement. Sur les trois premiers mois de l’année, le marché allemand s’est stabilisé par rapport à la période de janvier à mars 2018, précise la VDA. Les immatriculations ont connu de fortes baisses depuis l’entrée en vigueur des normes WLTP, qui avaient désorganisé les chaînes de production des principaux constructeurs, les forçant à stocker des milliers de voitures en attente d’homologation.
Menace des crises internationales
Si ces difficultés sont désormais pour la plupart résolues, la branche reste sous pression en raison du ralentissement économique et des multiples incertitudes à l’international. En cas de Brexit dur, les groupes allemands, dont le Royaume-Uni représente le premier marché d’exportation en volume, en seraient les premières victimes. Le conflit commercial sino-américain pèse lui déjà sur les ventes des constructeurs, qui ont vu leurs marges fondre alors qu’ils s’engagent dans une couteuse transition vers la voiture électrique.
L’autre épée de Damoclès du moment : les discussions en coulisses entre les constructeurs auto allemands et Washington pour éviter l’application de nouvelles taxes douanières sur les voitures importées aux États-Unis.
Côté motorisations, le diesel, dont la popularité a chuté depuis le scandale des moteurs truqués, voit sa part dans les ventes globales se reprendre légèrement pour atteindre une part du marché de 33,1% sur les deux premiers mois de l’année, contre 32,2% à pareille époque l’an dernier.
LQ/AFP