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Allemagne : le chômage au plus bas malgré des signes de ralentissement


"La demande des entreprises pour de nouveaux employés reste élevée", a commenté le patron de l'Agence pour l'emploi. (illustration AFP)

Le taux du chômage en Allemagne est resté en janvier à son plus bas niveau depuis la Réunification du pays en 1990 malgré les signes d’un essoufflement de la croissance, selon les chiffres publiés jeudi par l’Agence pour l’emploi.

En données corrigées de variations saisonnières (CVS), le nombre de chômeurs a reculé de 2 000 personnes sur un mois, laissant le taux de chômage inchangé à 5%, son niveau depuis novembre 2018. En données brutes, moins représentatives d’une tendance de fond mais qui servent de référence dans le débat public, le nombre de chômeurs a augmenté de 196 000 sur un mois et a décru de 165 000 sur un an.

Le taux de chômage brut a ainsi dépassé la barre symbolique des 5%, à 5,3% en janvier, après 4,9% en décembre, 4,8% en novembre et 4,9% en octobre.

« Le chômage a augmenté comme habituellement janvier » mais « la demande des entreprises pour de nouveaux employés reste élevée », a commenté le patron de l’Agence pour l’emploi, cité dans un communiqué. Le chômage reste ainsi à des niveaux historiques malgré des signes de ralentissement de la conjoncture allemande. En effet, le ministère allemand de l’Économie a nettement abaissé mercredi sa prévision de croissance pour cette année, et ne table plus que sur 1% de hausse du produit intérieur brut contre 1,8% à l’automne dernier.

« L’environnement international » défavorable mêlant ralentissement généralisé, Brexit incertain, conflit commercial et concurrence fiscale des États-Unis pèse sur l’économie allemande, qui a progressé de 2,2% en 2017 et 1,5% en 2018.

Pour Carsten Brzeski, économiste chez ING, le marché de l’emploi allemand représente par sa solidité « une des meilleurs assurances contre les craintes de récession ». « Il faudrait un ralentissement bien plus important pour une inversion de la tendance », explique l’expert. Le taux de chômage est au plus bas (3,3%) en Bavière et dans le Bade-Wurtemberg, et de 9,8% en Brême, de 8,5% en Mecklembourg-Poméranie et de 8,1% dans la capitale Berlin, des régions structurellement à la traîne.

LQ/AFP

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