Destiné à soutenir les entreprises face à la hausse des coûts énergétiques liée à la guerre en Ukraine, le plan d’aides de l’État est désormais opérationnel.
Promis dans l’accord de coalition sous l’étiquette du Solidaritéitspak, et approuvé le 13 juillet dernier à la Chambre par les députés, le plan gouvernemental d’aide aux entreprises qui ont vu leurs coûts opérationnels exploser en raison de l’envolée des prix de l’énergie, a reçu ce mardi le feu vert de la Commission européenne.
Le premier volet de ce plan consiste en une enveloppe de 225 millions d’euros maximum de subventions directes, destinées à couvrir les surcoûts en gaz naturel et en électricité des entreprises grandes consommatrices d’énergie, et les surcoûts en gazole des secteurs du transport routier de fret, de la construction et de l’artisanat alimentaire.
150 à 200 entreprises bénéficiaires
Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, estime qu’entre 150 et 200 entreprises au total pourront bénéficier de ce coup de pouce. Le formulaire de demande en ligne est déjà disponible sur la plateforme MyGuichet.lu.
Le second volet prévoit un régime spécial de prêts bancaires garantis par l’État, pour lequel la ministre des Finances, Yuriko Backes, a signé hier une convention avec les représentants de la BCEE, de la BIL, de la BGL BNP Paribas, de la Banque de Luxembourg, de Raiffeisen et d’ING.
Des mesures «nécessaires et appropriées»
Cette mesure vise surtout à pallier les besoins en liquidités des entreprises touchées par les conséquences du conflit russo-ukrainien, en s’assurant que les établissements bancaires continuent bien à leur accorder des crédits. Un modèle qui avait déjà fait ses preuves au plus fort de la crise covid.
Peu importe leur taille, toutes les entreprises du pays peuvent prétendre à ces nouveaux prêts, d’une durée maximale de 6 ans, et dont le montant peut s’élever, soit à 15 % du chiffre d’affaires annuel moyen de l’entreprise sur ces trois dernières années, soit à 50 % des coûts énergétiques de l’entreprise sur une période de 12 mois. L’État s’engageant à garantir 90 % du montant nominal du prêt, à hauteur de 500 millions d’euros.
Un ensemble de mesures validé au niveau européen, la Commission considérant le plan luxembourgeois comme «nécessaire, approprié et proportionné pour remédier à une perturbation grave de l’économie d’un État membre, conformément aux textes en vigueur».