Lundi, les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne ont échangé sur les stratégies de la Commission «de la ferme à la table» et «la protection de la biodiversité» qui sont au cœur du pacte vert et du plan de relance de l’UE et qui marquent une étape importante dans la réforme de la politique agricole commune (PAC).
Ces stratégies définissent des objectifs communs pour créer des systèmes agricoles plus résilients, adaptés au changement climatique, fournissant des aliments sains, tout en garantissant un niveau de vie décent aux agriculteurs.
Romain Schneider partage ces nouvelles ambitions environnementales et climatiques de la PAC, mais insiste sur l’esprit de coopération entre la Commission et les États membres, sur base de la subsidiarité en tenant compte des particularités nationales. Pour le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, il est primordial que ces objectifs prennent en compte les spécificités nationales telles que la présence prédominante de prairies et pâturages associés à un élevage extensif, pour pouvoir garantir un approvisionnement suffisant de produits alimentaires sains et de qualité. Romain Schneider restera également attentif sur le fait que les États membres aient une certaine marge de manœuvre pour pouvoir adapter ces objectifs aux plans d’action nationaux.
«La crise sanitaire a mis en avant l’importance de la chaîne d’alimentation de la population et les consommateurs revendiquent de plus en plus une agriculture saine, locale et de qualité, confie Romain Schneider. Par conséquent nous poursuivrons les efforts du « PAN-Bio 2025 » qui a pour objectif d’atteindre 20 % des surfaces agricoles exploitées en agriculture biologique à l’horizon 2025, tout comme les efforts du plan de réduction des pesticides sachant que le Luxembourg interdira déjà l’utilisation du glyphosate à partir de l’année prochaine.»
Romain Schneider a plaidé pour une enveloppe budgétaire conséquente, sans laquelle la mise en œuvre des deux stratégies «de la ferme à la fourchette» et de protection de la biodiversité serait vouée à l’échec : «Nous avons besoin d’un budget supplémentaire pour compenser les agriculteurs, et qui reflète le niveau d’ambition du pacte vert pour l’Europe! Ainsi, le secteur agricole peut contribuer considérablement au plan de relance de l’UE après la crise du Covid-19».
Le Quotidien