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Affecté par le Covid-19, Citigroup met de côté 7 milliards de dollars


Le coronavirus a contraint l'établissement à augmenter de façon importante ses réserves. (photo AFP)

La banque américaine Citigroup a annoncé mercredi une chute de 46,5% à 2,5 milliards de dollars de son bénéfice net au premier trimestre, en raison d’une provision de 7 milliards de dollars pour parer aux éventuels impayés de ses clients à cause de la crise du coronavirus.

Cette somme permettra de couvrir les futurs impayés des particuliers et entreprises susceptibles de ne pas honorer leurs mensualités, explique dans un communiqué la troisième banque américaine par actifs, qui a une importante activité de cartes de crédits à la consommation et une forte présence en Asie et en Amérique latine.

Le directeur général Michael Corbat explique que la détérioration de la situation économique causée par le coronavirus a contraint l’établissement à augmenter de façon importante les réserves. « Nos résultats du premier trimestre ont été impactés de façon significative par la pandémie de Covid-19 », a-t-il souligné, cité dans le communiqué.

Comme Citigroup, les autres grandes banques américaines ayant déjà publié leurs résultats trimestriels ont mis de côté des milliards de dollars dans l’attente d’une cascade de défauts de paiements de leurs clients. JPMorgan Chase a provisionné 8,3 milliards de dollars, Bank of America 4,8 milliards et Wells Fargo 4 milliards. Goldman Sachs, dont l’activité de banque de détail est petite, a mis de côté 937 millions de dollars.

Un bond des revenus des activités spéculatives

Ces estimations représentent le haut de leur fourchette respective parce qu’une nouvelle règle comptable, CELC, oblige les banques américaines à prendre en compte le pire des scénarios dans l’évaluation des prêts à risque.

L’arrêt brusque de l’activité économique aux États-Unis mi-mars a été suivi de la fermeture de milliers de commerces et de PME, tandis que les grandes entreprises tournent au ralenti après avoir mis au chômage technique un grand nombre de leurs employés. Les usines sont à l’arrêt. Les grandes entreprises, en quête de trésorerie, se sont précipitées pour avoir accès immédiatement aux lignes de crédit que leur avaient ouvert les banques pour éviter de faire faillite. Quelque 16 millions d’Américains se sont inscrits au chômage fin mars et début avril. De nombreux ménages et PME ont du mal à payer leurs factures, leurs crédits à la consommation et à honorer leurs mensualités.

Le chiffre d’affaires trimestriel de Citigroup a toutefois augmenté de 11,6% à 20,7 milliards de dollars, principalement grâce à un bond de 37% à 6,5 milliards des revenus des activités spéculatives. Le courtage des produits financiers liés aux matières premières, devises et obligations (Fixed Income) s’est distingué avec une envolée de 39% à 4,8 milliards de dollars de ses recettes.

AFP/LQ