Les Bourses européennes se stabilisent mardi, restant prudentes après qu’un vent de panique s’est saisi des marchés financiers la veille sur fond de craintes de récession aux États-Unis.
Les marchés se tempèrent après l’anxiété générée par la publication vendredi d’un rapport sur l’emploi aux États-Unis qui a déçu les attentes et qui a fait sombrer les indices boursiers dans le rouge. Face à un taux de chômage en plus forte hausse qu’anticipé et à un nombre de créations d’emplois moins élevé qu’attendu, le marché a craint d’y voir le signal d’un trop fort ralentissement de l’économie américaine.
Les craintes d’une récession aux États-Unis ont alors « incité les investisseurs à se débarrasser des actifs à risque, notamment les cryptomonnaies, les actions, les matières premières et les monnaies sensibles au risque », explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.
Ces différents marchés se redressent mardi. A Tokyo l’indice boursier principal, le Nikkei, s’est envolé mardi de 10,23% au lendemain d’une chute de 12,4% et de sa pire dégringolade en nombre de points de son histoire.
En Europe, au lendemain d’une clôture en nette baisse, les principales places boursières se stabilisaient. Après une ouverture en terrain positif, vers 11H30 GMT, Francfort avançait légèrement de 0,18% et Amsterdam de 0,39%, tandis que Londres était stable (-0,09%) et que Paris cédait 0,19%.
Ouverture en hausse à Wall Street
Wall Street se dirigeait quant à elle vers une ouverture en hausse selon les contrats à terme de ses trois principaux indices, qui prenaient entre 0,7% et 0,9%. La veille, la Bourse de New York, qui donne le la sur les marchés financiers, a conclu sur une chute brutale, deux de ces trois principaux indices ayant connu leur pire séance en deux ans.
« Le changement de tendance » observé sur les marchés « semble coïncider avec les commentaires d’Austan Goolsbee », le président de la Réserve fédérale de Chicago, qui a déclaré à CNBC la veille que les données sur l’emploi « ne ressemblaient pas pour le moment à une récession » et que la Fed « pouvait attendre d’autres données avant la réunion de septembre », soulignent les analystes de Deutsche Bank.
Par ailleurs, l’activité dans les services aux États-Unis est repartie en croissance au mois de juillet, selon un indicateur publié lundi et cette donnée « pourrait bien avoir également contribué à persuader les marchés que le rapport sur l’emploi n’est pas si mauvais que ce qu’ils craignaient », ont-ils poursuivi. L’indicateur soutenait les cours du dollar et du pétrole.