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A qui profite la Saint-Valentin ?


Le bouquet de fleurs, en particulier les roses rouges, reste l'incontournable de la Saint-Valentin. (illustration Tania Feller)

Le 14 février fait battre le cœur des restaurateurs, fleuristes, parfumeurs et autres bijoutiers. Mais la fête des amoureux est moins faste pour les agences de voyages et chocolatiers.

Les restaurants se gavent

« Après le jour de l’an, la Saint-Valentin est le premier pic de clients de l’année, avec un taux de remplissage entre 80 et 100% », affirme Nicolas El Hakim, président des Restaurateurs d’île-de-France et en charge du digital au sein du syndicat patronal Umih Restauration. Avec un ticket moyen avoisinant les « 40 euros par personne », la majorité des réservation se font « par les hommes » et « deux semaines à l’avance » quand, à titre de comparaison, les réservations apparaissent « un mois à l’avance » pour le nouvel an.

Bouquet garni pour les fleuristes

L’an dernier, « 1,3 million de végétaux ont été achetés par les ménages français à l’occasion de la Saint-Valentin contre 1,6 million en 2015 », indique la Fédération française des artisans fleuristes sur la base d’une enquête Kantar TNS réalisé sur un panel de consommateur de 7 000 foyers pour Val’hor et France Agrimer. Ce qui a représenté « une dépense globale de 24,8 millions d’euros », soit 6% des quantités achetées et 14% des sommes dépensées en végétaux en février 2016. A titre de comparaison, la fête des mères a représenté « 6% des volumes » également et « 22% des sommes dépensées » en mai 2016.

Les parfumeurs flairent le succès

Il suffit d’allumer la télévision ou d’ouvrir un magazine pour voir les publicités de parfum dédiées. »Les marques lancent des produits pour la Saint-Valentin dès janvier. Sur 44 nouveautés en ce début d’année 2017, une dizaine l’ont été uniquement pour cette fête », précise Jasmine Petiot, vice-présidente de la Fédération française de parfumerie sélective (FFPS). « Les ventes représentent au moins le double d’un samedi, et parfois le chiffre d’affaires d’une semaine pour un point de vente. C’est la troisième fête de l’année pour nous », a-t-elle ajouté. « En revanche, depuis ces 5 dernières années, il n’y a pas de progression », a nuancé la FFPS.

Une occasion en or pour les bijoutiers

« En général, cette période correspond à une croissance, à côté d’un mois de janvier atone » après la période très active des fêtes, assure Sandrine Marcot, présidente déléguée de l’Union de la bijouterie-horlogerie (UBH). Le chiffre d’affaires du secteur pour février 2016 s’est élevé à +3% par rapport à février 2015, même si l’UBH a expliqué cette hausse non seulement « par la Saint-Valentin mais par une tendance générale à un léger retour à la croissance ».

Le chocolat n’est pas aphrodisiaque

« Pour nos adhérents, la Saint-Valentin n’est pas un temps fort de consommation de chocolats », indique Florence Pradier, secrétaire générale du syndicat du chocolat. « Tout au plus, c’est un très bon samedi dans nos boutiques », complète Daniel Mercier, vice-président de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France. « En revanche aux États-Unis, la Saint-Valentin est l’une des fêtes où l’on offre le plus de chocolat », souligne le syndicat du chocolat.

Les voyages en manque de séduction

Le voyage en amoureux n’est pas très développé. « Nous n’observons pas de réel impact sur l’activité à cette occasion », commente la société Havas Voyages. « Au mieux quand le 14 tombe un weekend, ce qui n’est pas le cas cette année, peut-on parler d’augmentation des réservations de courts séjours dans une capitale européenne », rapporte Jean-Marc Roze, secrétaire général de l’organisation professionnelle Les entreprises du voyage.

Le Quotidien/AFP