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SES plus haut dans les cieux


Les activités vidéo de SES en Europe ont poursuivi leur développement avec un élargissement de la couverture technique. Désormais, 154 millions de foyers en Europe sont couverts par la société. (Photo : Archives LQ)

L’opérateur de satellites luxembourgeois a dévoilé ses résultats pour le premier semestre 2015. Le chiffre d’affaires et le résultat après impôt sont en augmentation.

La vidéo, les services mobiles et ceux pour le gouvernement ont tiré les chiffres de ce début d’année vers le haut.

SES a bien commencé l’année. En témoignent les chiffres du premier semestre, présentés vendredi devant la presse. L’un des faits marquants étant le chiffre d’affaires de la société qui approche le milliard d’euros (999,1 millions d’euros). Il a connu, par rapport au premier semestre 2014, «une progression de 6,4 %», commente Karim Michel Sabbagh, le président de l’opérateur de satellites. «Cela démontre la qualité de la diversification globale de notre métier», appuie-t-il.

Des prévisions pour 2015 baissées de 3 %

Néanmoins, à taux de change constant (le retraitement opéré pour neutraliser les effets de variations du taux de change), le chiffre baisse de 2,6 %.

Le chiffre d’affaires, lui aussi, connaît une progression grâce aux marchés de la vidéo, de la mobilité et des activités pour le gouvernement. Il a atteint les 521,3 millions d’euros au deuxième trimestre 2015. L’Ebitda (revenus de l’entreprise avant soustraction des intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations) a été établi à 740 millions d’euros. Il est en hausse de 6,7 %, mais à taux de change constant, il baisse de 2,5 %. Quant à la marge d’Ebitda, «elle a progressé de 74,1 %», souligne Karim Michel Sabbagh.

Malgré ces bons résultats, SES a dû revoir ses prévisions pour l’exercice 2015 à la baisse d’environ 3 % et d’environ 3,5 % pour l’Ebitda. Le résultat après impôts a été enregistré à 340 millions d’euros. Il augmente de 13,9 % par rapport au premier semestre 2014.

«On a réussi à étendre notre couverture technique de 7 %», se félicite Ferdinand Kayser, chef du département commercial, membre du comité exécutif. «312 millions de ménages ont la même couverture technique» pour la vidéo, affirme-t-il.

Près de 7 000 chaînes diffusées par SES

Au niveau régional, les chiffres d’affaires ont connu une hausse. L’Europe, «le marché le plus important», dixit Ferdinand Kayser, a généré un chiffre d’affaires de 512,4 millions d’euros au premier semestre de cette année.

En Amérique du Nord, il est de 194 millions d’euros et à l’international (les marchés émergeants), il se chiffre à 292,7 millions d’euros. Cette somme représente 30 % de l’ensemble du chiffre d’affaires.

Concernant le champ de la vidéo, les chaînes de télévision haute définition enregistrent une progression de 13,9 %, à 2 069 chaînes. Le nombre total de canaux diffusés par la flotte de SES s’élève désormais à 6 963. De plus, cinq contrats commerciaux ultraHD ont été signés.

Des accords ont été conclus avec Airbus Defence and Space, ITC Global, SkyStream pour les services de données fixes. Pour les besoins de connectivités aéronautiques, un important contrat lié aux applications mobiles a été signé avec Global Eagle Entertainment. Enfin, les activités gouvernementales ont bénéficié de la signature de deux contrats avec le gouvernement américain «pour l’hébergement de charges utiles».

Quant à LuxGovSat, l’entreprise constituée par SES et le gouvernement luxembourgeois, elle sera lancée «à la fin de l’année 2017, début 2018», note Ferdinand Kayser.

D’ici la fin de l’année 2017, 7 nouveaux satellites seront lancés, portant leur nombre à 180.

Durant la conférence de presse, Karim Michel Sabbagh est revenu sur O3b Networks. Son capital est détenu à 45 % par SES. Sur les 40 clients engagés, 25 sont raccordés au réseau et bénéficient de sa connectivité internet par satellite.

Aude Forestier