Le pays compte 30 offices sociaux qui couvrent la totalité du territoire sous la forme de services intercommunaux. L’activité en chiffres livrés par le dernier rapport d’activité du ministère de la Famille.
Le droit à l’aide sociale a été institué afin de permettre à chacun de mener «une vie conforme à la dignité humaine». Outre leurs multiples missions d’accompagnement, d’explication et d’orientation, les offices sociaux dispensent aussi des secours financiers pour permettre aux ayants droit de subvenir à leurs besoins élémentaires.
Au cours de l’année dernière, 17 127 personnes ont contacté les offices sociaux communaux, contre 19 316 en 2019. La majorité des personnes qui s’adressent à eux ont entre 30 et 50 ans (43,96 %), dont 21,52 % dans la catégorie d’âge de 30 à 40 ans et 22,44 % dans celle des 40 à 50 ans. Un peu plus de 17 % se trouvent dans la tranche d’âge des 50-60 ans et 7,88 % sont des jeunes entre 20 et 30 ans.
En matière de nationalités, 31,34 % des demandeurs sont luxembourgeois, 26,25 % portugais, 5,07 % français, 4,11 % syriens et 3,98 % sont des Italiens. Les autres nationalités représentent 2 % ou moins de 2 % chacune. La majorité des demandeurs sont des femmes, 52,82 %.
S’agissant des secours financiers accordés, il faut savoir que ceux qui peuvent y prétendre n’ont plus d’autre choix. Ils ont épuisé toutes les autres possibilités ou alors elles s’avèrent insuffisantes. L’office social mène toutes les recherches pour évaluer la situation du demandeur et lui apporter une réponse appropriée.
Au cours de l’année 2020, les 30 offices sociaux ont dispensé des secours financiers non remboursables pour un montant total de quatre millions d’euros, légèrement moins qu’en 2019. Les secours sont pris en charge à parts égales entre le ministère de la Famille et les communes, sauf en ce qui concerne le secours humanitaire urgent où le ministère prend le montant en charge dans sa globalité.
Les frais de ménage, qui comportent entre autres les frais d’énergie et les frais de l’alimentation, représentent un peu plus de 29 % des aides accordées, dont un peu plus d’un million rien que pour l’aide alimentaire, qui domine largement. Alors que différentes catégories des secours financiers ont légèrement augmenté (aides financières diverses, logement…), les secours accordés restent quand même en dessous du montant dépensé en 2019. Les besoins élémentaires de santé représentent un peu plus de 16 % des frais.
Restitution, remboursement
L’office social peut réclamer la restitution des secours financiers versés à toute personne qui en a bénéficié alors qu’elle disposait pendant cette période de ressources qui auraient dû être prises en considération. Cette aide doit être restituée aussitôt que la personne est revenue à meilleure fortune. Les offices sociaux accordent aussi des aides remboursables. Le montant total des avances accordées est d’environ 4,7 millions d’euros et la majorité des bénéficiaires la rembourse.
Les offices sociaux ont presté des gestions financières d’un montant total de 5,3 millions d’euros en 2020. Le rapport d’activité note encore que le projet concernant l’assistance aux ménages en situation de précarité énergétique instauré en 2017 est jusqu’ici peu utilisé.
Les secours financiers constituent seulement une partie mineure des tâches des travailleurs sociaux. La majeure partie de leurs interventions se situe au niveau des prestations non monétaires, comme notamment les conseils, les renseignements et les guidances socio-éducatives.
Le rapport annuel du ministère de la Famille et de l’Intégration indique qu’en 2020 la contribution financière prévue pour les 30 offices sociaux s’est élevée à environ 22 millions d’euros. Aux termes de la loi, l’État et les communes prennent en charge à parts égales le déficit annuel de l’aide accordée. La contribution englobe 157,15 postes de personnel, dont 104,35 postes d’encadrement social et 52,8 postes administratifs.
G. M.