Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely depuis 2010, vit à Genève son dernier salon européen de l’année.
Volvo Cars a décidé de limiter sa présence aux grand-messe du secteur et de « sortir des sentiers battus », a déclaré son patron, Haakan Samuelsson, en marge du salon qui a ouvert jeudi au public. (Photos : AFP)
> Pourquoi avez-vous choisi de ne plus participer à certains salons automobiles et avez-vous préféré le salon de Genève à celui de Francfort en automne, où vos concurrents dans le haut de gamme (BMW, Mercedes-Benz, Audi) seront très présents ?
Il y a beaucoup de compétition sur les salons automobiles et nous nous sommes dits que nous pourrions utiliser notre argent de façon plus intelligente en organisant nos propres évènements. Nous avons par exemple présenté à la presse à Stockholm notre nouvelle voiture. Et nous pouvons également atteindre les clients d’une autre façon, à travers les concessionnaires. Il s’agit de sortir des sentiers battus alors que tout le monde participe aux salons automobiles. Nous sommes prêts à essayer quelque chose de nouveau et à voir si cela fonctionne.
Au salon de Genève, tous les constructeurs ont plus ou moins la même surface d’exposition, ce qui n’est pas le cas partout. Nous voulons donc à l’avenir être présents à Genève pour l’Europe, à Detroit pour l’Amérique du Nord et à Shanghai ou Pékin pour l’Asie.
> Comment voyez-vous le marché européen évoluer cette année et quels sont vos objectifs en terme de ventes ?
Le marché européen va légèrement progresser en 2015, comme l’an dernier. Nous avons fait mieux que le marché l’an passé, avec une hausse des ventes de 10% en Europe. Nous avons gagné des parts de marché et nous avons pour ambition de continuer comme ça car cela fait partie de notre objectif de long terme de nous renforcer en Europe continentale.
Par ailleurs, nous voulons progresser en Chine mais aussi profiter de notre présence dans ce pays pour nous renforcer dans des pays comme la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et le Vietnam. En Amérique du Nord, il nous faut relancer la marque et effectuer un retour en terme de volume. Dans l’ensemble, les ventes de l’entreprise devraient grimper cette année, jusqu’à 500 000 voitures. Notre stratégie est toujours d’atteindre 800.000 voitures vendues en un an d’ici 2020 et d’être une entreprise plus grande avec une bien meilleure rentabilité.
> Comment comptez-vous rivaliser sur un segment de l’automobile premium dominé par les constructeurs allemands ?
Avec de nombreuses fonctionnalités assurant la sécurité qui seront installées dans toutes les futures Volvo, et avec un grand pas en avant dans le domaine de la performance environnementale à travers des moteurs efficients et l’hybride rechargeable. Nous avons vendu l’an dernier plus de voitures hybrides rechargeables que quiconque sur le segment haut de gamme. Cette année, nous allons tripler nos ventes d’hybride rechargeable, à près de 15 000 unités. Quant à notre design, il est fonctionnel et séduisant. C’est tout cela, le premium selon Volvo. Nous n’essayons pas de copier qui que ce soit.
AFP