Le 41e festival du Film italien de Villerupt, qui se déroulera du 26 octobre au 11 novembre, se dévoile (un peu). Découverte.
Émilie-Romagne. Si chaque année le festival du Film italien de Villerupt cherche à proposer «un tour d’horizon de la production italienne d’hier et d’aujourd’hui», il s’attache, à chaque édition, à définir une thématique, afin, sûrement, de ne pas trop s’éparpiller. Cette année, après les Pouilles, Naples ou encore le Frioul, c’est à la région de l’Émilie-Romagne de crever l’écran. Une terre «active» du 7e art transalpin, rappelle l’organisation, aussi bien à travers, pêle-mêle, ses aides financières, la jolie renommée de la Cinémathèque de Bologne et les réalisateurs de talent – et de renom – nés dans la région (Fellini, Bellocchio, Bertolucci…). Ainsi, une bonne douzaine de films mettront à l’honneur ce territoire, de Don Camillo (1952) à Made in Italy (2018) en passant par La ragazza con la valigia (1961) ou encore Jack Frusciante è uscito dal gruppo (1996).
Federico Fellini. Restons dans la région avec Federico Fellini, né à Rimini en 1920 et mort à Rome en 1993. Vingt-cinq ans après son décès, donc, le festival du Film italien de Villerupt rendra hommage à ce monstre du cinéma, multi-oscarisé et même «palmé» à Cannes (La dolce vita, 1960). Une filmographie qui ne laisse pas de marbre avec des films aujourd’hui rangés au panthéon du 7eart (I vitelloni, La strada, Otto e mezzo, Fellini Satyricon, Amarcord…). Autant d’œuvres vues, longtemps, comme en partie autobiographiques, mais méfiance… «Fellini était un menteur hors pair et un sacré conteur d’histoires», préviennent les organisateurs.
Président. Succédant à la réalisatrice-écrivaine Cristina Comencini, c’est Jean-Pierre Améris, 57 ans, qui sera à la tête du jury du festival. Le réalisateur des Émotifs anonymes et de Marie Heurtin – dont le dernier film, plus burlesque, avec Éric Elmosnino, est sorti il y a quelques semaines (Je vais mieux) – reconnaît son amour inconditionnel pour le cinéma italien qu’il côtoie depuis son enfance. «Je me sens comme chez moi avec ce cinéma.» Pour sûr, s’il y a de la grappa et du lambrusco, il sera un homme comblé…
Affiche. Comme dans un rituel, l’affiche de cette 41eédition a été dévoilée avec application. Exceptionnellement, ce n’est pas Baru qui s’y est collé cette année, mais une jeune artiste, Alessandra Carloni. Ceux qui se baladent régulièrement à Villerupt y verront des similitudes avec une fresque visible déjà depuis une année dans la ville frontalière. Normal, cette Romaine, fan des bateaux volants, a participé au «KuFa’s Urban Art». Une affiche qui rend hommage à Bologne «la rouge» et à l’univers «fellinien».
Grégory Cimatti