Versailles », saga historique au budget royal présentée en première mondiale mercredi à Los Angeles, chronique la relation tumultueuse entre le tout-puissant Roi Soleil et son frère homosexuel et guerrier Philippe d’Orléans.
Réalisée notamment par Jalil Lespert, la série la plus chère de l’histoire de la télévision française – près de 30 millions d’euros de budget – dépeint les intrigues pour renverser ou limiter le pouvoir d’un jeune roi qui n’est pas encore devenu le Roi Soleil.
Au milieu des jeux amoureux de la Cour, il neutralise ses potentiels ennemis, assoit sa puissance et transforme son palais en symbole de son rayonnement. Gaspact de Chavagnac, président de la société de distribution Zodiak, affirme d’ores et déjà que la série, diffusée à partir du 16 novembre sur Canal +, « va être amortie » financièrement.
Elle a été achetée « dans toute l’Europe » et les producteurs et distributeurs discutent à présent avec les acheteurs potentiels aux Etats-Unis et en Asie, a-t-il ajouté. « J’espère que les gens vont aimer la relation (du roi) avec Philippe », à la fois loyal et rebelle, a expliqué Simon Mirren, principal scénariste avec David Wolstencroft ce dernier ayant fait une thèse sur Louis XIV.
Tous deux ont voulu creuser « l’iceberg sous la surface » de l’Histoire officielle, ont-ils raconté lors du forum Direct to Series à Los Angeles. Ils ont mêlé personnages imaginaires, rumeurs voire légendes comme celle d’une enfant métisse de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, avec des faits historiques avérés.
Il compare Louis XIV à Steve Jobs, feu patron d’Apple, pour son génie de la communication. David Wolstencroft souligne que l’histoire « c’est un peu comme ce qu’on met sur Facebook, une citation qu’on attribue à quelqu’un et les gens pensent que c’est vrai ».
AFP/M.R.