Une quinzaine d’oeuvres d’art, rassemblées par l’impératrice Eugénie et provenant du royaume de Siam et de Chine, ont été volées dimanche matin au musée chinois du château de Fontainebleau.
Pour le président du château de Fontainebleau, les pièces dérobées étaient « uniques » et « d’une valeur inestimable ». (Photos : AFP)
« Les malfaiteurs sont entrés par effraction peu avant 6h00 », a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’effraction n’avait duré que sept minutes, dans ce lieu parmi « les plus sécurisés du château, doté d’alarmes et de caméras de surveillance ».
Parmi les objets dérobés, rassemblés par l’impératrice Eugénie dans son musée Chinois en 1863, figurent notamment la couronne du roi de Siam, offerte par les ambassadeurs de Siam à Napoléon III lors de la visite officielle de 1861, un mandala tibétain et une chimère chinoise en émail cloisonné du règne de Qianlong (1736-1795), précise le ministère.
« C’est un choc et un traumatisme très grand », a indiqué le président du château de Fontainebleau, Jean-François Hebert. « On a le sentiment que ce sont des gens très déterminés, qui savaient très précisément ce qu’ils voulaient trouver, et qui ont opéré de manière très professionnelle », a-t-il ajouté, soulignant que les pièces dérobées étaient « uniques » et « d’une valeur inestimable ».
Ces pièces sont « parmi les plus beaux objets du musée », a-t-il poursuivi, indiquant que des vases et d’autres chimères figuraient aussi parmi les oeuvres dérobées. « Les objets ayant été choisis pour leur beauté, leur valeur artistique, on espère les retrouver un jour » grâce à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), a-t-il dit.
Le précédent vol au château de Fontainebleau avait eu lieu en 1995. Quinze objets avaient alors été dérobés au musée Napoléon, dont neuf ont été retrouvés à ce jour. Un représentant du parquet de Fontainebleau s’est rendu sur place dans la matinée. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Melun.
AFP