Une mère de famille a été placée en garde à vue mardi après-midi, à La Réunion. Ceci après avoir posté lundi soir une vidéo sur Facebook, visionnée près de 500 000 fois, dans laquelle elle corrige son fils de 16 ans soupçonné de vol aggravé.
Elle est finalement ressortie libre de sa garde à vue en début de soirée et sera jugée le 17 février prochain « dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité pour des faits de violences avec arme sans ITT (Incapacité totale de travail) et enregistrement et diffusion d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne », a précisé le procureur du tribunal de Saint-Pierre. La mère a été placée en garde à vue « en raison des délits révélés par la diffusion » d’une vidéo qu’elle a mise en ligne la veille au soir.
« Tu veux faire la vedette ! »
Sur ces images, tournées par une personne qui n’a pas été identifiée, on voit la mère insulter son fils et le prendre à partie. « Tu es allé voler et frapper des gens, à cause de toi je suis convoquée au tribunal, tu veux faire la vedette ! Et bien tu vas devenir une vedette auprès de tes copains sur Facebook ! », s’écrie la mère de famille en créole. Tout en continuant à l’insulter, elle inflige ensuite à l’adolescent plusieurs coups de ceinture.
Le magistrat avait confirmé que l’adolescent était « effectivement convoqué le 26 octobre prochain devant un juge des enfants du tribunal de grande instance de Saint-Pierre, dans le cadre d’une affaire de vol aggravé ». Il a précisé mardi soir que le jeune garçon allait être raccompagné au foyer dans lequel il était placé et que « l’examen médical pratiqué n’a révélé aucune ITT ».
La vidéo d’une vingtaine de minutes a été postée sur le compte Facebook de la mère. Elle est rapidement devenue virale, grimpant très vite à près de 500 000 vues, avec quelque 16 000 partages et plus 10 000 commentaires. Reprise par les sites d’information en ligne et par les radios, l’affaire a déchaîné les passions, entre ceux qui déplorent cette humiliation publique de l’adolescent et ceux qui approuvent le geste de la mère, qualifiée de « bonne maman qui montre le droit chemin à son fils ».
Le Quotidien/AFP