« On veut que vous vous sentiez dans l’univers d’Harry Potter et vous raconter comment il a été créé » : une exposition immersive consacrée au sorcier le plus célèbre des 25 dernières années débarque à Paris vendredi et jusqu’au 1er octobre.
À la porte de Versailles, les visiteurs s’enregistrent à l’aide d’un bracelet, sélectionnent leur maison (Gryffondor – celle d’Harry, Ron et Hermione, la préférée des fans -, Serpentard, Serdaigle ou Poufsouffle), leur baguette magique, leur « Patronus » (leur animal protecteur) et deviennent des élèves de Poudlard, l’école des sorciers.
La formule magique « Alohomora » ouvre la première des 25 salles de l’exposition (soit 4 000 m² de surface), qui emmènent le public des salles de classe à la maison du géant Hagrid en passant par le ministère de la Magie ou la minuscule chambre d’Harry sous l’escalier de son oncle et sa tante.
« C’est une combinaison d’accessoires et de costumes originaux de tous les films d’Harry Potter, ainsi que des Animaux fantastiques et de L’Enfant maudit (dérivés de la saga originale), installés dans un environnement très immersif », décrit Tom Zeller, PDG d’Imagine Exhibitions, à l’origine de l’exposition.
Selon les lieux, la luminosité et la musique varient: dans la classe de botanique, un parfum floral et des plantes hurlantes ; chez Hagrid, la cheminée qui crépite et l’odeur du feu de bois.
Potions magiques, divination et sortilèges… Les visiteurs scannent leur bracelet pour participer à des épreuves et gagner des points pour leur maison.
Il est également possible de « se téléporter » grâce à une botte et de s’exercer au Quidditch, le sport préféré des sorciers… sans toutefois enfourcher un balai volant.
Des secrets de fabrication des costumes et des décors des films sont aussi révélés.
« Amener la magie »
À Paris, étape d’une tournée mondiale passée par les États-Unis et Vienne, « plus de 175.000 billets » étaient vendus à la veille de l’ouverture, dont « 20.000 le premier jour de vente », souligne Tom Zeller.
« Nous avons voulu passer en France parce que nous savons qu’il y a beaucoup de fans et qu’il n’est pas facile pour eux d’aller aux États-Unis ou à Londres », où existent des parcs d’attractions dédiés au sorcier, ajoute-t-il. « Le voyage est cher, donc on a amené la magie ici », à partir de 19 euros pour les moins de 15 ans et 25 euros au-delà.
Le succès est au rendez-vous en dépit des prises de position polémiques de l’autrice J. K. Rowling sur les droits des personnes transgenres.
« Ses opinions sont les siennes. Nous travaillons depuis des années avec elle et le génie créatif et narratif qu’elle a apporté est complétement inégalé », commente Philippe Roucoule, représentant de Warner Bros., qui détient les droits de la saga.
Elle a d’ailleurs « travaillé sur cette exposition pour être sûre que chacun des détails est bien respecté parce que, quand on demande aux fans de venir, on ne peut pas les léser ».
Lancée en 1997, la série littéraire aux sept volumes imaginée par la romancière britannique, ensuite adaptée au cinéma, raconte le combat du jeune sorcier Harry Potter contre Lord Voldemort, un mage noir en quête d’immortalité.
Les ventes de livres et les huit films ont généré des milliards de dollars de recettes. « L’engouement est intemporel et transgénérationnel », détaille Philippe Roucoule.
Dernier exemple en date, le jeu vidéo « Hogwarts Legacy: l’héritage de Poudlard » a affolé les compteurs à sa sortie en février, avec 12 millions d’exemplaires vendus pour 850 millions de dollars de recettes en deux semaines.
Très attendu, un autre jeu dédié au Quidditch « va arriver l’année prochaine », précise Roucoule.
Une série étalée sur une décennie reprendra aussi « les histoires de chacun des livres », a par ailleurs annoncé le groupe Warner Bros. Discovery mi-avril.