Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Noël 2015 pourrait annoncer le retour en grâce de Barbie, 56 ans : la célèbre poupée espère que sa version connectée, « Hello Barbie », va lui permettre de retrouver une place de choix sous les sapins et relancer ses ventes en déclin.
Son fabricant, le groupe américain Mattel, a étoffé le nombre de répliques que peut donner cette poupée connectée à internet via wifi ou bluetooth afin de pouvoir échanger avec l’enfant, grâce à la technologie développée par la start-up californienne ToyTalk. « Hello Barbie », qui est dotée d’un microphone et d’un haut parleur, sera programmée avec 8 000 phrases de dialogue.
Le but est d’élargir la cible, des 3-6 ans aux 3-9 ans. Dévoilée en mars dernier, « Hello Barbie » utilise un système de reconnaissance vocale pour écouter l’enfant et lui répondre de la façon la plus cohérente possible.
Elle est également capable de discuter avec toute la famille, grâce à des phrases pré-enregistrées ou téléchargées. « Hello Barbie » pourra en outre jouer à une vingtaine de jeux interactifs, raconter des histoires et des blagues.
La poupée pourra retenir des éléments de conversation pour en reparler plus tard : si un enfant lui confie l’une de ses passions, cette information sera enregistrée dans la mémoire du jouet. La poupée ainsi personnalisable est censée renforcer la relation avec l’enfant.
Elle sera commercialisée à partir de novembre pour environ 75 dollars (67 euros) et est considérée comme le produit de reconquête de Mattel, face à l’ascension de son concurrent Hasbro. Les ventes de Barbie baissent depuis trois ans et ont encore reculé de 16% au premier semestre 2015. Elles devraient tomber sous le milliard de dollars cette année, une première depuis longtemps.
AFP/A.P
Elle surveillera son langage
Mattel doit par ailleurs composer avec les associations de parents américaines craignant que le groupe utilise à des fins commerciales des informations livrées par leurs enfants à « Hello Barbie ». La société ToyTalk, qui a été fondée par des anciens des studios de cinéma Pixar, a promis de ne pas utiliser les informations recueillies pour vendre des films ou de la musique par exemple.
Mattel propose par ailleurs aux parents de télécharger une application sur la plateforme de ToyTalk afin de contrôler les conversations de leur progéniture. Un numéro vert leur sera aussi communiqué ultérieurement pour signaler tout langage jugé inapproprié, promet la marque.
