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Une 2CV en bois prête à rouler : un retraité français réussit son pari fou !


Ce retraité de la menuiserie vient de terminer la fabrication d'une 2CV en bois fruitier de Touraine. (photo AFP)

Certains ont rêvé toute leur vie de posséder un jour une 2CV, un modèle devenu mythique et prisé des collectionneurs. Michel Robillard, lui, a concrétisé le projet fou de fabriquer une 2CV entièrement en bois, capable de rouler.

Ce retraité de la menuiserie vient de terminer la fabrication d’une 2CV en bois fruitier de Touraine, un véhicule grandeur nature unique au monde équipé pour prendre la route et qui s’apprête à passer son premier contrôle technique. La barbe jaunie par la cigarette, Michel Robillard époussète les copeaux prisonniers dans les mailles de son pull. Son regard bleu acier s’illumine lorsqu’il touche le bois poncé avec délicatesse de ses maquettes. C’est en 2011 qu’il s’est lancé le défi de les transformer en un modèle à taille réelle.

Six ans plus tard, il réalise son rêve le plus fou, une reproduction en bois d’une 2CV de 1953, parée pour prendre la route cet été. Plusieurs essences de bois ont été nécessaires pour concevoir ce qui, au final, relève de l’oeuvre d’art: du poirier pour l’ossature, du pommier pour le capot, du noyer pour les ailes et le volant, du merisier pour les portes et le coffre, et de l’orme galeux pour le tableau de bord. « Les 22 ondulations du capot ont été faites dans la masse du bois. Et les finitions peaufinées aux ciseaux à bois et au papier de verre », précise Michel Robillard.

Un véhicule grandeur nature unique au monde. (photo AFP)

Un véhicule grandeur nature unique au monde. (photo AFP)

L’automobile possède une mécanique d’origine. « J’ai travaillé sur un châssis de Diane 6 de 1966 et un moteur de 3CV car le bois est plus lourd que la carrosserie originale. Je l’ai isolé sous le capot en mettant une protection thermique », explique-t-il. « Si les roues et les phares sont également d’origine, les enjoliveurs sont eux bien en bois, tout comme les sièges sur lesquels sont posés des cousins confortables. »

L’étonnante voiture devrait passer le contrôle technique dans quelques semaines, mais le retraité aux doigts d’or a déjà eu des offres d’achat. Pas question pour autant de la vendre, assure ce passionné. « Je voulais faire un objet qui reste après moi. J’aimerais que cette voiture soit un jour exposée dans une galerie d’art. »

Autre rêve avoué: que son véhicule soit un jour à l’affiche d’un film publicitaire ou même d’un long-métrage. Mais pas un remake du Corniaud de Gérard Oury où sa voiture fétiche est bien trop malmenée…

L'étonnante voiture devrait passer le contrôle technique dans quelques semaines. (photo AFP)

L’étonnante voiture devrait passer le contrôle technique dans quelques semaines. (photo AFP)

« Je recherche toujours la difficulté »

Avant d’en arriver là, Michel Robillard a réalisé une quinzaine de maquettes. Elles trônent aujourd’hui sur les étagères de son atelier-musée au milieu des champs près de Loches, dans la région de Tours (centre-ouest de la France), précieusement gardées par deux jarres et deux bergers allemands.

Depuis la fin des années 1990, il a élaboré à la main d’étonnantes maquettes à l’échelle 1/10, toutes en bois fruitier de Touraine: 4CV, Coccinelle Volkswagen de 1949, Auburn popularisée par l’acteur américain Clark Gable, Lincoln, Bugatti Royale de 1936… Certaines sont de véritables bijoux, comme cette Harley Davidson et son side-car qui ont reçu la médaille d’or au salon du modèle réduit de Paris en 2004, récompensant ainsi plus de 500 heures de travail.

« Rien que pour faire une roue en noyer et sa jante en poirier, il faut une journée de travail! Je recherche toujours la difficulté. Sur les roues de moto, je fais des doubles rayonnages sur des jantes de 20 millimètres », confie-t-il.

photo AFP

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À côté de ce modèle unique, exposé avec les nombreux trophées obtenus lors de salons du modélisme un peu partout en France et à l’étranger, d’autres sont tout aussi impressionnants, comme un camion américain de plus de mille pièces dont 150 sous le capot, qui a nécessité un an de travail, ou la Ferrari de Michael Schumacher qui rejoindra bientôt… le musée Maranello en Italie.

Le Quotidien / AFP

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