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Un plongeur avalé par une baleine puis recraché


Rainer Schimpf, 51 ans, est loin d'être un débutant. Avec vingt ans d'expérience dans le métier et plusieurs récompenses à son actif, il est parfaitement conscient des risques qu'il court. (illustration AP)

Depuis plusieurs jours, les images de sa mésaventure affolent la toile : un plongeur sud-africain a échappé par miracle à la mort la semaine dernière après avoir été brièvement avalé par une baleine au large de Port-Elizabeth (sud).

La Bible raconte que le prophète Jonas avait passé trois jours dans le ventre d’une baleine. Rainer Schimpf a connu la même expérience, mais quelques secondes seulement, alors qu’il se trouvait dans un banc de poissons.

« J’avais commencé à filmer des dauphins, des requins, des fous de Bassan, des pingouins et des cormorans qui se nourrissaient de sardines lorsque, venant des profondeurs, un rorqual de Bryde a subitement surgi, gobant tout sur son passage », a raconté le défenseur de l’environnement.

« J’ai senti une pression autour de ma taille, j’ai su immédiatement ce qui était en train de se passer », a-t-il ajouté. « Ça n’a été l’affaire que de quelques secondes, avant que le rorqual réalise son erreur et ouvre la gueule pour me recracher ».

L’épouse du plongeur, Silke, et un photographe ont assisté avec effroi et dûment documenté la scène.

Sur quelques images, seules les deux jambes de Rainer Schimpf émergent de la gueule du prédateur, un spécimen rare de rorqual de Bryde, des cétacés pouvant atteindre 15 m, se nourrissant de petits poissons et petits crustacés.

À peine remis de ses émotions, le plongeur miraculé n’a pas hésité longtemps avant de se rejeter à l’eau.

« On a vérifié que le matériel était OK, que je n’avais ni os brisé ou côte fêlée. Tout était en place », a-t-il raconté, avant d’ajouter avec un grand sourire : « Dopé à l’adrénaline, je ne voulais pas rater cette séance d’appât, je suis retourné à l’eau, cette fois à la recherche de requins… »

Rainer Schimpf, 51 ans, est loin d’être un débutant. Avec vingt ans d’expérience dans le métier et plusieurs récompenses à son actif, il est parfaitement conscient des risques qu’il court.

« Les prédateurs comme les baleines ou les requins foncent sur leurs proies et souvent notre visibilité est extrêmement réduite », constate-t-il.

Mais pas question de renoncer à sa mission. « Notre détermination à garantir à l’environnement les plus grandes attention et protection reste sans faille ». « Et si je devais renaître », philosophe Rainer Schimpf, « j’aimerais que ce soit sous la forme d’une baleine ».

AFP/LQ