C’est un masque japonais en bois du 18e siècle, pas une marionnette célèbre de la télévision, pourtant ce personnage du théâtre Nô évoque irrésistiblement la caricature de l’ancien président Jacques Chirac aux Guignols de l’Info de Canal +.
Le masque japonais est conservé depuis le 19è siècle au musée Georges Labit à Toulouse. (Photo : DR Musée Georges Labit)
Le masque est exposé depuis vendredi dans une vitrine du musée Georges-Labit de Toulouse, après avoir connu un passage en réserve. La publication jeudi de photos du masque sur internet avait suscité un vif intérêt sur les réseaux sociaux et a sans doute accéléré la sortie des réserves du musée de ce masque, que l’AFP a pu photographier dans sa vitrine et entre les mains d’une responsable du musée.
Le conservateur du musée, Francis Saint-Genez, a indiqué, en premier lieu à France Télévisions, que le masque représentait « un type de démon parmi les plus maléfiques, qui se targuent de pouvoir menacer le genre humain ». Le personnage n’a que peu de points communs avec la marionnette qui a contribué à la popularité de l’ancien président de la République, si ce n’est l’apparence, remarquée de longue date par les personnels du musée.
Mais finalement, peut-être le masque est-il moins lié à la marionnette de Canal + qu’au véritable Jacques Chirac, amoureux de toujours du Japon et de sa culture. Georges Labit, Toulousain et grand voyageur de la fin du 19e siècle, a parcouru l’Afrique du nord, la Chine et le Japon notamment, jusqu’à sa mort en 1899 à l’âge de 37 ans. Avec ses nombreuses acquisitions, dont le fameux masque, il a créé un musée d’art asiatique en 1893, dans une villa de style néo-mauresque du sud de la ville, au bord du canal du Midi.
AFP