Monseigneur Antonio Stagliano, évêque de Noto en Sicile, menace de porter plainte contre le jeu Pokémon Go qu’il juge « diabolique », le qualifiant de « fabrique de cadavres ambulants », rapporte jeudi la presse italienne.
Interrogé par plusieurs journaux, l’évêque s’est dit prêt à mener des « actions légales » pour faire interdire l’application, véritable phénomène planétaire. Ce jeu de réalité augmentée, lancé le 6 juillet, est rapidement devenu la sensation de l’année, bien que très critiqué car il demande à ses utilisateurs l’accès à leur historique Google et à leurs emails. Le réalisateur américain Oliver Stone s’était ainsi insurgé fin juillet contre ce jeu, estimant qu’il pouvait conduire à une forme de « totalitarisme » compte tenu de son « niveau d’intrusion » dans la vie privée.
Mgr Antonio Stagliano avait déjà prononcé un violent réquisitoire contre Pokémon Go il y a moins d’une semaine, l’accusant de créer une forte dépendance chez ses adeptes, « aliénant des milliers et des milliers de jeunes ». Il n’avait pas hésité à comparer le jeu à un « système totalitaire proche du nazisme ».
Coutumier des médias, l’évêque de Noto est notamment connu pour ses interprétations en pleine messe des tubes de Noemi et Mengoni, deux rockers très connus en Italie.