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«Un dîner d’adieu» pour clore la saison du TOL


Bien écrit, rythmé, surprenant avec pas mal de retournements de situation... traitant des conventions sociales, des tabous de l'amitié et de l'harmonie dans un couple, ce «Dîner d'adieu» s'annonce comme une fin en fanfare pour la saison du TOL. (photo teresa queirog)

Pour sa dernière création de l’année, l’équipe du TOL propose, à partir de mercredi soir, Un dîner d’adieu, une comédie écrite en 2014 par Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, à qui l’on doit Le Prénom, mise en scène par Véronique Fauconnet avec Steeve Brudey, Colette Kieffer et Jean-Marc Bathélemy.

Des «amis» dont on n’a plus vraiment de nouvelles – et à qui on n’en donne plus vraiment non plus – on en a tous dans nos carnets d’adresses. Ce n’est pas qu’on ne s’aime plus, mais la vie des uns et des autres a fait qu’on n’a plus rien à se dire. Clotilde et Pierre, un couple établi, bourgeois, cultivé, «bobo», décide alors de se délester un à un de ces vieux amis inutiles. Mais avec classe! En les invitant à un dîner d’adieu.

Et c’est Antoine, le vieux pote de Pierre, qui va ouvrir le bal. «Un dîner parfait, pour lequel ils achètent un vin de l’année de naissance de l’invité, préparent son plat préféré, etc. Mais ça ne se passe pas comme prévu», note la metteuse en scène et directrice artistique du TOL, Véronique Fauconnet.

Bref, un dîner quelque part entre Le Dîner de cons de Francis Veber et Le Dieu du carnage de Yasmina Reza – que le public grand-ducal a pu redécouvrir en mars au TNL – avec des personnages qui «ressemblent beaucoup à ceux de Ridicule(NDLR : film de Patrice Leconte), que ce soit ceux qui ont de l’esprit, de la classe, qui trouvent le bon mot qu’on admire ou ceux dont on rit», reprend Véronique Fauconnet qui a tenu à mettre cette pièce en scène, «même si elle ne me ressemble pas» – elle travaille habituellement sur des drames, des sujets sociaux – : «Parce que c’est très méchant, comme les bonnes comédies doivent l’être!»

Une comédie pour laquelle la metteuse en scène a fait appel à Steeve Brudey pour jouer Pierre, Colette Kieffer pour le rôle de Clot’, sa femme, et Jean-Marc Bathélemy pour interpréter Antoine, l’ami dont on ne veut plus. «Pas facile de jouer Antoine, précise Véronique Fauconnet, c’est un personnage comique mais sans le vouloir. Il faut donc quelqu’un qui peut prendre du recul sur son jeu.»

Une fin en fanfare

«Je suis amateur de comédies, j’adore ça, note Jean-Marc Bathélemy. Et puis, jouer un rôle aussi proche que celui de Villeret dans Le Dîner de cons – sans faire du Villeret – c’est quelque chose de très agréable», ajoute-t-il. «C’est une pièce très drôle qui fait du bien et un peu réfléchir aussi. Elle ne sont pas facile à trouver ces pièces à la fois drôles et intelligentes. L’écriture est ciselée, c’est un vrai plaisir à jouer», souligne pour sa part Colette Kieffer. «C’est comique, mais il y a des moments où on ne rit plus du tout, parce que les personnages ne sont pas beaux, complète Steeve Brudey, il y a un équilibre très intéressant.»

Bien écrit, rythmé, surprenant avec pas mal de retournements de situation… traitant des conventions sociales, des tabous de l’amitié et de l’harmonie dans un couple, ce Dîner d’adieu s’annonce comme une fin en fanfare pour la saison du TOL. À vérifier, dès mercredi  soir!

Pablo Chimienti

TOL – Luxembourg. Mercredi soir à 20 h. Jusqu’au 15 juin.

Prolongation les 20 et 21 juin au CELLO (Hesperange).

www.tol.lu