Une faute d’orthographe dans son nom lui avait offert une permission inespérée, et il en avait profité pour se faire la belle. Mercredi, Mohammed El Abassi, détenu au Pontet (Vaucluse) a finalement bénéficié d’une relaxe.
La fuite de M. El Abassi remonte à novembre dernier : un juge d’application des peines d’Avignon accorde, pour le 3 novembre, une permission de sortie à un détenu nommé El Abbassi, afin qu’il effectue des démarches en vue de sa libération. Mais au greffe du centre pénitentiaire du Pontet (Vaucluse), un « b » se perd dans la patronyme du détenu, et la permission de sortie est adressée par erreur à El Abassi, condamné lui le 20 mars 2015 à dix ans de prison pour un vol avec violence.
L’homme de 34 ans échappe au contrôle des empreintes digitales en raison d’un bandage à la main et la confusion n’avait été constatée que quelques heures après son départ. Il a finalement été interpellé deux semaines plus tard dans l’agglomération de Lille. « L’enquête interne a révélé que vous aviez parfaitement compris que cette permission ne s’appliquait pas à votre personne », a relevé la présidente, Michèle Nesme, lors de son procès mercredi devant le tribunal correctionnel d’Avignon.
« J’allais pas dire non, j’étais pas bien », a répondu El Abassi dont le casier judiciaire comporte huit condamnations dont une pour des faits criminels. Le ministère public avec réclamé un an de prison pour cette cavale, mais le tribunal l’a finalement relaxé pour « défaut de matérialité de l’infraction ». Il a néanmoins été condamné mercredi pour d’autres faits : 18 mois de prison pour une précédente évasion, en août, d’un hôpital psychiatrique, et cinq ans de prison pour avoir volé, avec violence, le sac à main d’une octogénaire.
Le Quotidien/AFP