Une huile de style orientaliste d’Eugène Delacroix, étude préparatoire pour le grand tableau « Les Femmes d’Alger » exposé au Louvre, est présentée à partir de jeudi par la galerie Mendes à Paris, un an et demi après avoir été retrouvée et formellement identifiée.
La toile, de 46 cm sur 38, peinte dans des teintes vives, montre une femme assise dans une pose alanguie à côté d’une servante noire qui la regarde en lui tournant le dos. Philippe Mendes et l’historienne d’art spécialiste de Delacroix, Virginie Cauchi-Fatigaa, ont enquêté et retracé l’histoire de ce tableau disparu, une étude pour les Femmes d’Alger dans leur appartement.
Peint vers 1833-1834, ce tableau figurait dans la collection du comte de Mornay, un diplomate que Delacroix (1798-1863) avait accompagné en Afrique du Nord. En janvier 1850, le comte avait vendu aux enchères une partie de sa collection dont sept tableaux de Delacroix. Trois de ces toiles sont aujourd’hui exposées dans des musées: le célèbre tableau du Louvre, une toile au Musée Fabre de Montpellier et une autre au Musée des Beaux-Arts de Rouen.
Le numéro 118 de la vente Mornay que l’on identifiait jusqu’à maintenant comme le tableau de Montpellier s’est avéré être celui découvert par Philippe Mendes, à qui une collectionneuse privée qui le détenait dans son appartement parisien l’avait apporté. Au dos de cette étude pour Femmes d’Alger dans leur appartement figure d’ailleurs le numéro 118 inscrit au pochoir.
Il est exposé dans la galerie Mendes, et devrait être présenté bientôt hors d’Europe, alors que musées et collectionneurs ont exprimé leur curiosité après cette découverte majeure.
LQ/AFP